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Il est préférable de mourir en route pour un idéal trop élevé que de ne pas partir du tout.
Né en 354 à Tagaste, sur le territoire de l’actuelle Algérie, Augustin grandit dans une famille que l’on qualifierait aujourd’hui de « classe moyenne », entre un père païen et autoritaire, et une mère affectueuse et chrétienne. Entré en catéchuménat enfant, il ne recevra le baptême qu’à l’âge adulte, en 387. Élève brillant et dissipé, attiré par les Lettres et la philosophie, il trouvera la Bible « pauvre de style » et sera un temps attiré par les théories Manichéennes jusqu’à sa rencontre déterminante avec saint Ambroise, à Milan.
De retour chez lui après son baptême, il mène avec quelques amis une vie quasi monastique consacrée à l’étude et la prière. C’est un peu malgré lui qu’il sera ordonné prêtre afin de devenir le coadjuteur de l’évêque d’Hippone vieillissant, avant de lui succéder en 395. Devenu évêque, il continuera de vivre en communauté et incitera ses prêtres à en faire de même. Une de ses lettres, décrivant la vie fraternelle, inspirera à de nombreuses communautés religieuses leur Règle de vie.
Ses fameuses Confessions retracent son cheminement sans rien cacher de ses errements. Ses deux autres œuvres majeures, le Traité sur la Trinité et La cité de Dieu, ne sont que les arbres qui cachent la forêt de son immense production : Sermons et commentaires sur la Bible. Un centre de Recherches Augustiennes a recensé dans toute son œuvre pas moins de 5 millions de mots Latin
Toute sa recherche intellectuelle l’a amené au Christ. Ainsi, à la casuistique rabbinique dénoncée par Jésus, qui visait à établir une hiérarchie dans les serments afin d’en tolérer certains, Augustin, dans son commentaire sur Saint Matthieu, répond : « Le Temple et l'Autel c'est le Christ lui-même; l'or, le don, sont les sacrifices de louanges et les prières que nous offrons sur l'autel du Christ par la main même du Christ. Ce ne sont point ces offrandes qui le sanctifient, c'est lui-même qui sanctifie les offrandes ».
Et d’ajouter à la fin de sa vie : « J’ai compris, qu’une seule personne est véritablement parfaite et que les Paroles du Discours de la Montagne ne se sont totalement réalisées que dans une seule Personne : en Jésus Christ Lui-même. En revanche, toute l’Église – nous tous, y compris les Apôtres – doit prier chaque jour : « pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » [Retractationes I, 19, 1-3].