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Heureux ceux qui s'aiment assez pour savoir se taire ensemble
Jésus a de la considération pour un païen, qui éprouve pour son esclave de l'empathie et qui tout en étant au service des forces d'occupation est un sympathisant du judaïsme. Ce centurion a entendu parler de Jésus et la foi naissant de ce que l'on entend, est attiré par celui dont il pressent la compassion. Il reconnait l'autorité de sa Parole, mais il se sent indigne de le recevoir, d'où l'envoi de divers émissaires.
Les notables juifs, pour qui la guérison se mérite, plaident sa cause, tandis que ses amis romains se font le porte-parole de ses motivations, mettant ainsi à nu sa foi profonde.
En mettant sa confiance en Jésus, malgré la distance qui le sépare de lui, il le rend présent. Voilà ce qui émerveille Jésus et qui permet la guérison ! Heureux est vraiment ce centurion qui croit sans avoir vu !
Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! Mais quelle est donc cette foi qui enthousiasme Jésus et qui nous est proposé au final comme modèle ? Il n'est pas question de connaissance théologique ou biblique, d'adhésion à une doctrine ou une morale... mais d'une foi vécue dans l'humilité.
La foi est « l'assurance des choses qu'on ne voit pas ». La confession de foi du centurion, semblable à celle de la cananéenne qui demandait des miettes, qui sera reprise dans la liturgie eucharistique, s'appuie sur l'espérance.
Si elle est un don de Dieu, c'est aussi un acte humain, la réponse libre de l'homme à l'initiative de Dieu qui se révèle, une obéissance raisonnable à Dieu qui engage la personne tout entière. Seule une foi pleine de confiance rend possible les miracles : en effet tout est possible à celui qui croit (Mc 9, 23). La foi jaillit de la confiance totale en Jésus comme seul Seigneur.
Ainsi avoir la foi, c'est croire que Jésus est vrai Dieu et vrai homme ; c'est s'abandonner entre ses mains. C'est croire en un Dieu Providence agissant dans le quotidien par sa Parole. La foi ne se fonde donc pas sur une notion abstraite d'un Dieu bienveillant, mais sur les actes et les paroles d'un Dieu qui s'est révélé à travers l'Histoire.
Faisons maintenant un petit examen de conscience : Quel est la profondeur de ma foi ? Est-ce que j'en témoigne par toute ma vie ? Et surtout n'oublions pas que sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu ; car, pour s’avancer vers lui, il faut croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent (He 11, 6).