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Chaque âme a pour Dieu infiniment plus de valeur que l'univers entier.


L’évangile qui nous est aujourd’hui donné à méditer par la liturgie est la parabole bien connue du semeur que le Christ explique par la suite à ses disciples et s’il l’explique c’est pour que nous ne nous trompions pas en interprétant ce récit, mais que nous le comprenions bien comme lui-même veut que nous le comprenions ,ce qui en montre l’importance souligné à la fin par le propos de Jésus : Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! Nous ne nous permettrons donc pas de chercher une autre explication à cette parabole mais bien de l’approfondir.
Tout d’abord, Jésus parle en parabole pour rendre ses enseignements plus attractifs car les hommes qui écoutent aiment à exercer leur intelligence et seront moins intéressé par un propos trop simple. De plus, ce langage imagé permet que seul ceux qui sont dignes de comprendre comprennent car ce seront eux qui prendront le temps et les moyens pour analyser ce que leur enseigne le Christ.
Le semeur sortit... nous dit Jésus au début. « Celui qui remplit tout de son immensité est sorti, non point en allant d'un lieu dans un autre, mais en se revêtant de notre chair pour s'approcher de nous. » (Saint Jean Chrysostome). La semence est ainsi reçue de manière différente et Notre Seigneur nous dit dans son explication que les obstacles à la réception de cette semence sont le diable ou le manque de racine, ou encore les richesses et les plaisirs de la vie.
La semence est la Parole de Dieu. Celle-ci est la nourriture de l’âme et est le moyen privilégié par lequel Dieu nous parle. La nourriture corporelle doit être prise tous les jours et longuement digérée pour être utilisée par notre organisme. De la même manière, nous devons souvent avoir recours à la Parole de Dieu et la voir vraiment comme un texte qui nous est destiné directement, et non comme un roman racontant une histoire. Pour ce faire, n’hésitons pas à faire usage d’un missel dans lequel nous pourrons trouver les lectures des messes du jour et ainsi par la même occasion s’unir à la messe si nous ne pouvons-nous y rendre.
Il est aussi bon de se lancer dans la lecture de la Bible en entier, au moins le Nouveau Testament mais également l’Ancien (« Dans l’ancien testament le nouveau se cache ; dans le nouveau, l’ancien se révèle » dit St Augustin). Comme la nourriture terrestre est digérée, nous devons également faire l’effort d’appliquer notre entendement au texte que l’on lit pour le comprendre de manière profonde. Pour cela, à l’école des moines, il est bon de pratiquer la lectio divina, la lecture lente et approfondie de la parole de Dieu qui cherche à comprendre et à tirer des enseignements d’un passage pour en faire une prière.
Dieu veut nous parler et pour cela la deuxième personne de la sainte Trinité, le verbe, s’est incarné pour se révéler et nous parler. Sous l’impulsion de l’Esprit Saint a été écrite la Bible. Alors, ne pensons jamais que Dieu ne nous parle pas et écoutons-le nous parler dans les Saintes Écritures.
