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Laissons entrer Jésus dans nos vies en sortant de nos égoïsmes, indifférences et fermetures envers les autres.
Les premiers et les derniers
Décidément, le Dieu de Jésus-Christ « n’est pas politiquement correct » !
Quel patron pourrait aujourd’hui s’inspirer de sa conduite sans provoquer une grève générale ?
Mais dans cette histoire, il s’agit plus que de morale sociale : cette parabole nous parle du Royaume des Cieux. Elle nous prépare à accepter bien des surprises : Les chemins de Dieu ne sont pas les nôtres - Isaïe 55/8.
En effet, il ne suffit pas d’avoir enduré le poids du jour et de la chaleur pour être certain de recevoir les honneurs en Paradis. Les plus vaillants peuvent connaître des défaillances de dernières minutes, et réduire Dieu à un « comptable de boutique » serait une insulte à Sa Miséricorde.
Jésus nous a prévenu en même temps que les pharisiens : Publicains et prostituées passeront devant bien des bien-pensants. Qui, parmi les « baptisés par héritage », peut prétendre qu’il ne remettra pas un jour en cause son engagement à suivre le Christ et à vivre l’Évangile ? Qui face à la « nuit de la foi », les persécutions toujours possibles, la souffrance, peut affirmer qu’il ne doutera pas ?
Si l’on prend pour « mesure » celle du Seul Juste, Jésus, Le Fils par excellence, personne ne doit espérer gagner son admission dans le Royaume par ses seuls mérites. Personne !
Cela signifie concrètement que nous devons nous en remettre à la Miséricorde du Père. Il ne s’agit plus alors de temps passé à « blanchir sous le harnais » – le joug plus ou moins léger du Christ –mais bien « d’un abandon total » entre les mains du Père. À la première, comme à la dernière minute !
La confiance, comme l’amour, ne se comptabilisent pas « à la pointeuse ». Un unique acte d’amour, vrai, à plus de prix aux yeux de Dieu qu’une vie de tiédeur : Je connais tes actions, je sais que tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant. Aussi, puisque tu es tiède – ni brûlant ni froid – je vais te vomir de ma bouche, prévient le Fils d’homme de l’Apocalypse - 3/15-16. Terrible avertissement qu’il convient pourtant de pondérer avec la promesse faite à Dismas, le bon larron : Aujourd’hui tu seras, avec moi, dans le Paradis - Luc 23/ 43.
Ainsi toute vie chrétienne doit-elle être sans cesse réévaluée à la lumière de l’Évangile et de ses exigences - Philippiens 1/27 -, et ne compter que sur la mansuétude du Père. quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir… - Luc 17/10.