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Oh ! Qu'il faut peu de choses, malgré tout, pour être saint ! Le moyen très souverain et presque unique, c'est de s'habituer à faire la volonté de Dieu en toutes choses. Rien d'autre que cette volonté divine.
Ce passage établit un contraste saisissant entre la proximité du Règne de Dieu que le Christ demande à ses apôtres d’annoncer, et les traits de personnalité de ceux-ci, que nous connaissons par ailleurs.
Á travers les pages des Évangiles, ces jeunes gens se révèlent très « nature » : simples et dévoués mais bardés de défauts : égoïstes, vaniteux, querelleurs, voire violents comme Jacques et Jean que Jésus dénomme les fils du tonnerre ; quant à Pierre, le chef des Douze, il ne peut s’empêcher de se mettre continuellement en avant …
Dans ces conditions, comment auraient-ils pu être des instruments dans l’édification du Royaume, sinon en s’appliquant à eux-mêmes l’effort de conversion qu’ils eurent la charge de manifester, et qui constitue l’aspect central de la mission du Sauveur ?
Ce manque d’aptitude des apôtres nous renvoie au nôtre. Comment faire venir le Règne de Dieu parmi nous ? Car nos composantes humaines, jamais, ne seront conformes aux exigences de notre vocation. Tobie répond : Revenez, pécheurs et vivez devant Lui (13, 6). Recherchons la proximité du Seigneur qui est déjà parmi nous, dans la sainte Eucharistie. À nous d’être en lui pour que s’accomplisse le Royaume dont il a posé les fondements par son Incarnation.
Comment y parvenir ? C’est par la prière que l’on rejoint le Seigneur, à genoux, les mains tendues vers lui, comme Esdras (9, 5). Dans cette optique, Origène exhortait ses fidèles à prier, pour qu’en eux « s’élève, fructifie, s’achève le Règne de Dieu ». Tel est son lieu d’élection : l’intériorité de l’orant. C’est là qu’il grandit ; c’est à partir de là qu’il agit.
Une conclusion s’impose : prions mieux, c'est-à-dire non pas seulement avec « nos prières », mais encore avec notre activité ordinaire convertie en prière par l’effort que nous faisons pour l’unir au Seigneur. Ainsi, sur l’autel de notre cœur, sommes-nous à mêmes de partager le sacrifice que Jésus renouvelle chaque jour sur l’autel de nos églises et, à travers nous, de le rendre proche de ceux que nous fréquentons.
N’est-ce pas ce que tu désires, Jésus ? – lui confiait saint Josémaria : « régner dans notre âme, dans notre vie, pour qu’elle soit un témoignage d’amour. Avec nos erreurs ? Qui n’en fait pas ! Avec nos faiblesses ? Elles n’ont pas d’importance si nous luttons. C’est pourquoi, malgré le peu que nous sommes, nous pouvons étendre le Royaume de Dieu à partir de notre âme d’adorateur ».
Demandons donc, dans le « Notre Père », avec conviction : « Que ton règne vienne » ! Car là où Dieu n’est pas, il ne peut rien y avoir de bon. Quelle beauté en revanche que celle d’être avec lui une même famille !