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Parler est une nécessité. Écouter est un art.
Dans les Saintes Écritures, tout n'a pas la même valeur, c'est une banalité que de le constater. Entre un conseil de Ben Sirac et une parole de Jésus, tout n'est pas aussi important ni absolu.
L'Évangile du jour nous donne la clé de toutes les Écritures, la clé de toute la foi chrétienne, la clé de la théologie, du droit canonique, de la liturgie, bref c'est le trésor caché dans le champ, la perle précieuse qui vaut la peine de vendre tout ce que l'on possède pour l'acquérir.
Sans la question du docteur de la Loi, nous n'aurions pas la réponse de Jésus, comme quoi même une question tendancieuse peut avoir son intérêt.
Ne tournons pas autour du pot : le premier de tous les commandements, c'est d'aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit. Arrêtons-nous déjà sur cette partie, parce qu'elle est malheureusement souvent oubliée à notre époque.
Combien de baptisés pensent que l'on peut être chrétien sans jamais prier ! Sans jamais recevoir de sacrements ! Sans participer à la messe, sans tenir compte du “faites ceci en mémoire de moi” de Jésus ! La messe n'est peut-être pas le tout de la vie du chrétien, mais elle en est à l'origine, et elle en est la fin.
Comment prétendre aimer Dieu par-dessus tout si on ne lui parle jamais, si on ne l'écoute pas, si on ne sait même pas qui il est, ce qu'il veut, quel est son problème ? Si on ne le fréquente pas, si on ne lui obéit pas, et qu'on ne tient finalement aucun compte de lui dans notre vie ?
Être chrétien, c'est être disciple du Christ, qui nous rappelle que le grand, le premier commandement, consiste à aimer Dieu de tout notre cœur. Penser que l'on puisse être chrétien sans aimer Dieu de manière concrète, en lui donnant notre temps, notre esprit et notre cœur, c'est une dramatique illusion. Il faut aussi aimer son prochain comme soi-même, me fera-t-on remarquer. Certes, nul ne peut aimer Dieu, qu'il ne voit pas, s'il n'aime pas son frère, qu'il voit (1Jn 4, 20).
Mais là aussi, la clé de l'amour du prochain, c'est l'amour de Dieu.
Sans amour surnaturel, comment dépasser les répugnances, le mépris, la haine, la soif de vengeance et tout ce qui se met entre nous et l'amour de l'humanité tout entière, c'est à dire des bons comme des méchants ? Il est impossible d'aimer tout le monde sans être unis par un amour inébranlable au créateur de toute chose. Ne prenons pas le commandement du Christ à la légère. On n'aime jamais trop ni jamais assez Dieu.
Recherchons-le de tout notre cœur, de tout notre esprit, de toutes nos forces. Alors tout le reste nous sera donné de surcroit.