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Il est vain, si l'on plante un chêne, d'espérer s'abriter bientôt sous son feuillage.
Moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête.
Le Pape Benoît XVI savait que la vie des saints est un Évangile vivant, une mise en pratique concrète des saintes Paroles du Christ. Pour comprendre le sens des Écritures, il est donc capital de scruter l’itinéraire des saints en qui la puissance de la grâce a fait des merveilles. En demandant que nous nous fassions des amis avec l’argent malhonnête, notre Seigneur semble plonger ses disciples dans une réelle expectative. La simplicité des événements qui se sont produits à Fatima du Portugal, un certain 19 août 1917 est capable de dissiper les brumes qui trouvent si facilement à se loger dans nos esprits un peu trop rationalistes.
Il était environ 4 heures de l'après-midi, quand Lucie commença à remarquer dans l'atmosphère les changements qui précédaient les apparitions de Notre-Dame : un rafraîchissement subit de la température, une atténuation de l'éclat du soleil, enfin l'éclair caractéristique.
« Notre-Dame va venir, se dit Lucie... et Jacinthe qui n'est pas là ! ». Elle fit appel à Jean, le frère aîné de Jacinthe et de François : « Oh, Jean ! Va vite chercher Jacinthe ! Notre-Dame va venir ! ». Mais le garçon n'était guère disposé à y aller. C'est que, lui aussi, voulait voir la Sainte Vierge ! « Va ! Va vite ! insista Lucie. Je te donne deux “ vinténs ” (40 centimes) si tu me ramènes Jacinthe !... En voici déjà un, et je te donnerai l'autre quand tu reviendras ». Jean, mettant la pièce dans sa poche, partit à toute vitesse pendant que François lui criait : « Dis-lui qu'elle vienne en courant ! ».
Ce récit montre clairement comment Lucie de Fatima compte mettre l’argent au service de sa cousine Jacinthe. Grâce aux 40 centimes, la petite sera présente au moment de l’apparition. Comme il est facile de comprendre ! Les moyens qui sont les nôtres : argent, temps, capacités intellectuelles ont vocation à connaître une réelle conversion. Alors que la tyrannie des envies nous pousse à vouloir profiter des biens de la terre, l’Évangile de ce jour et l’exemple de Lucie du Portugal révèlent que nos richesses peuvent tenir une place dans le plan de Dieu. Pour ne pas déraper, enracinons dans notre mémoire cette brève maxime : l’argent est un mauvais maître, mais il peut devenir un excellent serviteur.
Ce juste usage des richesses évite de tomber dans le piège de Judas qui volait l’argent de la bourse commune. Guidée par la Vierge, Lucia ne sera pas séduite par l’argent au point de poser cette question « Que voulez-vous que l’on fasse de l’argent que les gens laissent à la Cova da Iria ? ». Et la réponse : « Faites deux brancards. L’argent des brancards est pour la fête de Notre Dame du Rosaire, et ce qui restera sera pour aider à construire une chapelle que l’on fera faire ».