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Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois accepter la pluie.
Tout nous est dû ! C’est un peu la mentalité, non pas tant de notre monde actuel, mais de l’homme dont le cœur est blessé par le péché originel et qui navigue ici-bas, trompé par un certain aveuglement. Cet aveuglement fait de lui un orphelin. Il ne sait plus voir la présence divine du Père Créateur. Or la richesse de cœur est l’obstacle premier à la réception des promesses du Royaume.
Pour nous en guérir, Jésus enseigne comment bien disposer notre cœur. Qui veut regarder à travers des jumelles doit adapter la vision, au risque de ne rien voir. La parabole qu’il nous propose se situe dans ce registre : bien disposer son cœur pour comprendre l’évangile. En effet, attendre systématiquement d’être récompensé, félicité, honoré ou mis à l’honneur quand nous avons effectué ce qui incombait à notre condition n’est pas une attitude juste. Quel mérite le rossignol a-t-il de chanter ? Quel mérite l’eau a-t-elle de de laver et de désaltérer ? Quel mérite le soleil a-t-il de briller et de réchauffer ? Le Seigneur ne les a-t-il pas créés pour qu’ils accomplissent l’œuvre qui leur est confiée ?
Il en va de même pour nous : faire le bien, pratiquer la justice, aimer la miséricorde, marcher sous le regard de Dieu n’a rien d’extraordinaire et il n’y a pas à s’enorgueillir ni à se plaindre si personne ne nous félicite. Le contraire serait le signe d’un manque de liberté spirituelle, d’une dépendance excessive du regard d’autrui.
Voilà pourquoi il convient de remercier le Seigneur pour tout ce qu’Il nous donne chaque jour et d’éviter de nous plaindre parce que la vie ne va pas comme nous le voulons.
Les saints ont vécu cette béatitude qu’est la pauvreté de cœur, de manière héroïque. Ils estimaient même que les épreuves qu’ils enduraient, les deuils, les persécutions qu’ils subissaient, les injustices dont ils étaient victimes, les souffrances qui les accablaient n’étaient que les conséquences d’un monde défiguré par le péché. De ce fait, il n’y avait rien d’extraordinaire à supporter les chaos de la vie. Pour eux, cela constituait les suites inévitables du péché dont ils avaient à porter le poids.
Qu’ils ne reçoivent aucun égard à endurer tout cela ne les étonnait pas. Ils mettaient au contraire leur joie à participer aux souffrances de Jésus. Là était leur titre de gloire. Dans les temps que nous traversons, ne soyons étonnés de rien et portons la croix de Jésus, source de vie, de vérité et de paix. Et tout nous sera donné en abondance !