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La gloire, c'est d'abord une belle plage. On se roule dans son sable fin, puis, bientôt, on sent une odeur mauvaise, celle des poissons que les femmes viennent vider sur le bord.

Quel exemple de fidélité sans compromis nous donne cette mère qui exhorte ces sept fils à accepter le martyr plutôt que de désobéir à Dieu ! Point ici de fanatisme. Seulement l’espérance que Dieu « rendra l’esprit et la vie » à celui qui meurt à cause de Lui.

Cette espérance, Notre Seigneur la confirmera lorsqu’Il affirmera : qui perdra sa vie à cause de Moi et de l’évangile la sauvera (Marc 8:34). Et à la suite de cette sainte mère, les apôtres déclareront aux autorités de Jérusalem qui leur interdisent de prêcher : Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Actes 5:29).

Mais ces situations où la fidélité à Dieu réclame de désobéir à l’État n’appartiennent-elles pas à un passé révolu ?

Souvenons-nous : seulement trois ans ont passé depuis que les lois de l’État rendaient illégal de se rassembler pour la messe dominicale. De leur côté, les martyrs d’Abitène au IVe siècle n’avaient pas hésiter à enfreindre la loi en se réunissant le dimanche pour célébrer l’eucharistie, témoignant aux autorités lors de leur procès : « sine dominico non possumus » (« sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre »).

Ne craignons pas la persécution, mais craignons plutôt de refuser le règne du seul vrai Roi. Que la fête prochaine du Christ Roi de l’Univers soit pour nous l’occasion de Lui renouveler notre fidélité. Et par l’intercession de Sainte Cécile, martyre romaine du IIIe siècle dont nous faisons mémoire aujourd’hui, demandons à l’Esprit‑Saint de nous remplir du don de force, afin qu’en toute circonstance nous soyons capables d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.