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Un mauvais penchant n'est d'abord qu'un passant dans notre âme, puis il devient un hôte, puis enfin il commande en maître.
L’évangile que nous propose aujourd’hui la liturgie se situe directement à la suite de l’épisode bien connu des rameaux où Jésus est acclamé par la foule de Jérusalem, la même foule qui quelques jours plus tard criera « crucifie-le » devant Pilate.
Nous pouvons voir cet évangile d’une manière tout à fait historique : Jésus faisant la prophétie de ce qui arrivera peu de temps après sa mort, c’est-à-dire la destruction la plus totale de toute la ville et y compris du temple. Mais nous nous intéresserons plus particulièrement à la portée spirituelle.
Jésus pleura sur Jérusalem, Jésus pleure sur le peuple qui ne l’a pas reconnu pour ce qu’Il est, le sauveur du genre humain, le Seul capable de nous apporter la vraie paix. Jésus pleure aussi sur le genre humain de tous les temps, dans lequel nous nous comprenons.
En effet, à quelques jours de sa passion, Il sait exactement tout ce qu’il va se passer. Il sait qu’il va réaliser le sacrifice parfait en s’offrant à son Père sur le bois de la croix en expiation des péchés de tous les hommes ; Il sait aussi que ces mêmes hommes resteront pour la plupart indifférents à son sacrifice qui est pourtant le seul qui puisse les sauver du péché et de l’enfer.
Avant de vivre sa passion, Jésus avait pourtant donné à ses apôtres le moyen de perpétrer son sacrifice d’une manière sacramentelle, c’est-à-dire d’une manière réelle mais sous une autre forme, pour tous les temps. Et c’est comme cela que nous pouvons assister au même sacrifice du Christ au cours de la sainte messe. En nous offrant tout entier au cours de l’offertoire, nous devenons unis au sacrifice de Jésus qui est agréable au Père et qui permet donc d’adorer Dieu de la façon la plus parfaite (fin latreutique de la messe), de lui rendre grâce pour tous ses bienfaits (fin eucharistique de la messe), de demander pardon pour nos péchés (fin propitiatoire de la messe) et de lui demander toutes les grâces dont nous avons besoin pour notre vie et pour nous convertir (fin impétratoire de la messe). Oui, la messe doit être le cœur et la source de toute notre vie chrétienne car il n’existe pas de meilleure prière que celle que Jésus lui-même à faite en notre nom.
Ainsi, aimons la sainte messe, ne nous laissons jamais aller à la tiédeur quand nous y assistons, mettons tout notre cœur à y participer activement de manière intérieure en priant et en s’offrant entièrement à Dieu.
Pour finir, nous pouvons garder à l’esprit cette phrase du saint curé d’Ars qui nous rappelle la haute dignité du saint sacrifice : « Toutes les œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu ».