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L'orgueil est une fleur qui pousse dans le jardin du diable.
Chaque fin d’année nous retrouvons dans la liturgie les mêmes textes « apocalyptiques ». Les spécialistes ont beau nous dire que ce type de littérature était destinée à forger l’espérance des croyants, le souvenir encore vivace d’un XXème siècle sanguinaire et le monde troublé de cette fin 2023 rendent ce discours inaudible.
Car dans l’inconscient collectif, depuis Hiroshima et Nagasaki, « l’apocalypse » est devenue synonyme de guerre nucléaire et, plus largement, de « fin du monde ». Les « fils infos » qui nous tiennent informés en temps réel de toutes les catastrophes, naturelles ou pas, surgissant aux quatre coins de la planète, ne font que renforcer chaque jour davantage le sentiment que la Terre et l’humanité tout entière marchent vers leur fin, inexorablement. Cette année encore, les incendies dévastateurs au Canada, les tempêtes récentes en France, tout comme la violence qui se déchaîne en Terre Sainte depuis le 7 octobre, contribuent à nous conforter dans cette approche « catastrophiste » de l’apocalypse.
Comment alors ne pas sombrer dans le pessimisme ambiant ou dans un cynisme, hédoniste et narcissique, mondain : « après moi la fin du monde » ?
Le Christ, tout en nous prévenant que ce monde et nos œuvres les plus remarquables auront « une fin », nous a prescrit l’attitude qui devrait être celle de tout disciple confronté à un avenir incertain : Lorsque cela commencera d’arriver, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance approche [Luc 21/28].
L’espérance et la foi chrétiennes sont fondées sur la promesse d’une « révélation » - c’est le sens premier du mot « apocalypse » - qui, si elle coïncidera avec « la fin » du monde visible, en dévoilera surtout la « finalité » : avec l’apparition de Jésus dans Sa gloire s’effectuera notre passage « du monde présent au monde à venir ». Évènement impossible à décrire à la suite duquel la vision directe se substituera à la foi qui nous anime aujourd’hui, car nous deviendrons semblables à Dieu parce que nous le verrons tel qu’il est [1 Jean 3/2].
Parce que la révélation chrétienne ne se conjugue pas au passé mais au présent, que la Parole de Dieu nous aide à chasser toute peur de nos cœurs et à attendre sereinement le retour du Christ, notre Sauveur.