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Si tu vois tout en gris, déplace l'éléphant.
« La prière en dix leçons » ; « le KT pour les nuls » ; « la Trinité en 3 minutes » … Telles sont des titres de vidéos que l’on voit circuler sur internet. On ne compte plus dans les diocèses, les paroisses ou les réseaux sociaux le nombre de formations théologiques qui sont proposées aux chrétiens désireux d’approfondir la foi de leur baptême. Ce phénomène montre à quel point les chrétiens ont soif de mieux connaître leur foi pour mieux en parler autour d’eux et on ne peut que s’en réjouir. Mais il ne faudrait toutefois pas réduire la foi à une connaissance intellectuelle. Il ne faudrait pas que chacun se dise intérieurement : je pense donc je crois.
L’Évangile d’aujourd’hui vient nous rappeler une chose essentielle : la foi n’est pas d’abord un programme idéologique auquel j’adhère intellectuellement mais une promesse de relation qui bouleverse une vie. Saint André, que nous fêtons aujourd’hui, n’a pas choisi de suivre Jésus comme on choisit de suivre un influenceur chrétien sur les réseaux parce que ses vidéos nous séduisent. C’est bien plutôt Jésus qui a été à l’initiative de la relation. Ce n’est pas saint André qui a choisi de suivre Jésus mais c’est Jésus qui a choisi d’appeler saint André à le suivre. Saint André a répondu oui à cet appel, non pas parce que les idées religieuses de Jésus lui plaisaient mais bien plutôt parce qu’il lui a fait confiance.
On voit alors se dégager un point fondamental de la foi chrétienne : la foi n’est pas une adhésion à une doctrine mais une offre de relation avec le Fils de Dieu qui est à renouveler chaque jour. Ce n’est pas tant un « savoir » qu’un « être avec le Christ ». On comprend alors pourquoi nous aurions beau suivre toutes les formations théologiques du monde, il restera toujours des questions existentielles qui dérangeront notre conscience. En effet, si une idéologie a réponse à tout, suivre quelqu’un de vivant nous oblige à sans cesse nous ajuster à Lui, à nous repositionner, à nous remettre en question pour savoir si nous correspondons bien à ses attentes, à sa volonté etc…
La formation intellectuelle rassure par les certitudes qu’elle apporte, tandis que la suite du Christ dans la foi nous insécurise. D’ailleurs en suivant Jésus, saint André et les trois autres disciples de l’évangile abandonnent leur sécurité (barque, filet, famille…). Sommes-nous prêts aujourd’hui à renouveler notre décision de suivre le Christ malgré l’inconfort que cela pourrait provoquer dans notre vie ?