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Le temps qu'un homme se rende compte que son père avait raison, il a généralement un fils qui pense qu'il a tord
Cet évangile, en nous montrant non seulement Jésus en prière mais en nous découvrant le contenu de la prière de Jésus à son Père, nous dresse en quelque sorte la feuille de route de notre Avent que nous pouvons décliner en trois défis à relever.
Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez : le défi de la contemplation et de la filiation divine. Par le baptême, nous sommes devenus par adoption ce que Jésus est par nature, Fils de Dieu. Alors que notre société va à nouveau tenter de cacher sa tristesse et son désespoir dans la profusion des illuminations et de la consommation, il nous faut témoigner que la vraie joie réside dans l’expérience de l’Esprit saint.
Jésus exulte de joie sous l’action de l’Esprit saint : le défi de la prière. Notre prière doit se faire exultation de joie et louange. Aussi doit-elle se détourner de nos préoccupations personnelles et « nombrilistiques » pour se tourner vers le Père. C’est d’ailleurs ainsi que nous pouvons être assuré qu’elle est bien l’expression de la présence de l’Esprit saint et la prière d’un enfant de Dieu et non d’un païen qui rabâche. Nous ne savons pas prier mais l’Esprit saint intercède en nous, il nous fait crier Abba, Père écrivait saint Paul aux romains (cf. 8,15-26).
Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits : le défi de l’humilité et du petit frère. Nous l’avons médité lors de la fête du Christ-Roi, nous le savons bien. Depuis l’avènement pascal du Christ, l’attente de sa venue ne nous fait pas lever les yeux au ciel mais abaisser notre regard vers le petit qui est notre frère car il est l’un du Christ (cf. Mt 25). Il nous faut nous même devenir petit pour révélation du Père pour le monde à la suite du Christ.
C’est donc les trois regards de notre vie qu’il nous faut demander à Dieu de changer pour entrer fructueusement dans ce temps de l’Avent. Notre regard sur nous même, notre regard sur Dieu et notre regard sur l’autre, en particulier sur nos frères les plus petits et les plus fragiles. Lequel de ces trois talents, vais-je faire fructifier cette semaine ? La méditation des mystères joyeux du rosaire peut nous y aider.