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Se réunir est un début. Rester ensemble est un progrès. Travailler ensemble est la réussite.
Au milieu de cet avent, nous voici relancés dans une grande espérance, vertu propre à ce temps dont nous avons un si grand besoin. Au milieu d’un monde qui ne cherche qu’à oublier sa condition de pauvreté morale et de désolation psychique, petite brebis perdue, le Seigneur se précipite pour nous secourir, même si nous n’étions que la seule brebis dans cet abandon.
Une sur 99 ?
Seigneur, tu as bien vu qu’il en manquait une dans le troupeau ! Quelle attention à chacun, indépendante de l’ensemble. Nous avons l’habitude de regarder trop vite et de ne pas faire attention au détail, surtout quand il s’agit de personnes et non d’objets. Le Seigneur ne peut supporter que l’une quelconque des brebis soit absente, blessée, malade, égarée, ou même en pleine rébellion. Sa logique de relation est toujours dans la qualité et non dans la quantité. Ceci étant, il y a aujourd’hui un troupeau plutôt en situation inverse : une brebis dans le bercail pour 99 dehors ! Jésus ne ferait-il pas la même chose pour laisser la première dans la montagne et sauver les 99 égarées dans la plaine, puisque la quantité n’est pas un obstacle à sa miséricorde. Ce que veut dire la parabole et son arithmétique, c’est que la joie du Seigneur ne sera totale que quand tous les hommes seront réconciliés en lui. Il n’y aurait que moi à sauver, le Christ aurait payé le même prix sur la croix en versant tout son sang pour une seule personne.
L’incarnation se fait là où est le plus éloigné.
Dieu se déplace, dans la venue de son Fils, dans les méandres du monde où se trouvent les enfants égarés, dans les périphéries chères au pape François. Celui que l’on trouve hiératique dans sa stabilité ne cesse pas de se déplacer vers tout un chacun sur les chemins du monde qu’il aime. Jésus a envoyé ses apôtres très tôt aux quatre coins de l’univers parce que les brebis sont partout. Ayant voulu rassembler les siens à Jérusalem comme une poule rassemble ses poussins, il est devenu le pasteur universel qui ne se satisfait jamais d’un troupeau rassemblé, s’il manque ne serait-ce qu’un seul poussin. Nous croyons souvent qu’ayant 99 % de résultat cela suffit largement pour être content de nos efforts. En Dieu, son excellence est celle de l’amour qui ne peut oublier aucun de ses enfants. Une mère oublierait-elle son enfant ? dit Isaïe, le prophète le plus proche de la nouvelle alliance. Son bras rassemble les agneaux, dit le même Isaïe, pour les consoler.
Quand on voit l’immensité d’un mal qui ne finit pas de blesser les hommes, il est heureux de savoir qu’Il vient pour consoler, guérir et sauver.