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Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu'on ne les a pas tentées.
Jean Baptiste rend témoignage à la lumière qui est Jésus, le Verbe de Dieu, par qui tout a été fait et sans qui rien ne vient à l’existence. Ce témoignage est bien sûr unique parce que Jean est celui qu’on appelle le “Précurseur”. Étymologiquement, ce mot signifie “celui qui court en avant”, c’est-à-dire pour annoncer quelqu’un qui vient aussitôt. C’est pourquoi l’on dit de lui qu’il est le dernier des prophètes : après lui, il n’y en aura pas d’autres à annoncer la venue du Christ.
Jean a donc ceci de particulier : il est éclairé par la lumière qui vient, plus que d’autres avant lui, parce qu’il est très proche de cette lumière. Elle est devant lui et il la distingue. Il est encore seul à la percevoir car les autorités religieuses de Jérusalem ne la voient pas, elles ne la connaissent pas. À la différence des apôtres qui viendront par la suite, Jean est éclairé de face, tandis que ceux-là seront envoyés par la lumière, elle les éclairera de dos, c’est-à-dire qu’on verra la lumière briller derrière eux sur la trace de leurs pas missionnaires.
L’ombre de cette lumière est derrière Jean, celle de l’Ancien Testament. Elle sera devant les apôtres, figurant le monde qu’ils doivent illuminer. Ceux-ci annonceront sa mort et sa résurrection qui ont eu lieu. Jean annonce sa venue qui est attendue. Il est tellement éclairé par cette lumière que son visage brille autant, sinon plus, que celui de Moïse. Aussi le prend-on pour le Messie lui-même. Mais, bien qu’il soit illuminé comme Élie et Moïse le furent auprès du Christ transfiguré au Thabor, il n’est ni l’un ni l’autre.
Les pharisiens attendent de Jean qu’il leur livre un message clair, une définition précise, une explication rassurante. Mais telle n’est pas la mission de Jean. Il n’est pas là pour délivrer une sagesse particulière de vie, il n’est pas le fondateur d’une secte, il ne vient pas enrôler des disciples à sa suite. Il n’a rien à dire ! Sa voix crie dans le désert, elle n’enseigne pas, elle appelle, elle provoque, elle réveille. Ce n’est pas à lui que l’on doit aller, mais à celui qui vient, qui est là et qu’on ne sait pas reconnaître : au milieu de vous il se tient !
S’il baptise, c’est pour que les hommes reconnaissent que leurs lumières sont de fausses lumières. L’heure est venue d’accueillir la vraie lumière, celle qui éclaire tout homme car elle vient dans le monde.