Résultat de la recherche
Il y a des maladies qui ne guérissent pas avec de l'argent, mais avec de l'amour.
En ce troisième jour de l’ultime semaine préparatoire à Noël, l’Église donne à méditer l’annonce à Zacharie de la naissance d’un fils qu’il devra appeler Jean.
Cette annonciation a lieu au Temple, l’endroit le plus sacré de la Terre Sainte, le jour unique de l’année où le grand prêtre officie dans le Saint des Saints. Ici, à Jérusalem, commence la bonne nouvelle du mystère du salut, ici s’achèvera aussi l’évangile selon saint Luc.
On ne peut entendre l’annonciation à Zacharie sans la mettre en parallèle avec celle de la Vierge Marie. Ces deux récits révèlent la conception miraculeuse des deux plus grands enfants des hommes ; aujourd’hui, celle du Baptiste, Précurseur, Prophète et Témoin du Messie, son cousin, le Fils de Dieu.
Les parents du Précurseur, deux nobles vieillards judéens, de pure race sacerdotale, éclipseraient-ils les fiancés, sortis d’une humble bourgade de Galilée ? Joseph, charpentier, et Marie, une jeune fille vierge, donc sans statut social à cette époque ? Au début, tout semble favoriser Jean. Mais le contraste entre ces deux annonciations de l’ange Gabriel souligne la transcendance de Jésus et la grandeur d’âme de la Vierge Marie.
Jean sera grand devant Dieu, Jésus grand « tout court », qualificatif réservé à Dieu seul dans l’A.T. La naissance du premier est une réponse à la prière de son père, celle de Jésus relève de l’initiative gratuite et inattendue de Dieu. Le Précurseur ramènera de nombreux fils d’Israël au Seigneur ; le fils de Marie sauvera son peuple de ses péchés et règnera sur la maison de Jacob à jamais. Mission de serviteur que celle de Jean, de Roi pour Jésus.
Quant à Marie, quelle excellence par rapport à l’attitude de Zacharie ! Ce dernier doute et se trouve réduit au silence à cause de son incrédulité. Marie, comblée de grâce, reçoit un signe sans l’avoir demandé et parle pour donner son assentiment au dessein de Dieu. Enfin, Zacharie quitte l’Ange et le sanctuaire, alors que c’est Gabriel qui quitte Marie, peut-être à regret, à reculons comme on quitte une reine !
On retrouvera le Baptiste, l’une des plus grandes figures de la liturgie d’Avent, les 21, 23 et 24 décembre à l’évangile de la messe. Confions notre dernière préparation à Noël, à celui dont le nom signifie Dieu fait grâce, l’ami de l’Époux et de l’Agneau. Prophète du Très-Haut, il nous aidera à adorer le Fils du Très-Haut sous les humbles apparences d’un nouveau-né couché dans une mangeoire.