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La parole est faite pour être la digue qu'on oppose à la force.
Mon âme exalte le Seigneur…
Marie reçoit la bénédiction qu’Élisabeth lui adresse et répond en louant le Seigneur. Le regard d’admiration qui se pose sur elle – bienheureuse celle qui a cru ! – la Vierge l’oriente immédiatement vers la source de tout bonheur – le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son Nom! Depuis ce moment, ce cantique est devenu celui de tous les chrétiens, de l’Église toute entière qui vit de la bénédiction du Seigneur, qui vit en bénissant le Seigneur.
Quelle place la bénédiction et la louange occupent-elles dans notre vie ? Une des tentations les plus tenaces qui guettent les chrétiens de notre temps est la tristesse spirituelle. La tristesse face à son propre péché, aux péchés du monde, face au cours de l’histoire. La tentation est grande de s’enfermer dans une tour d’ivoire en se lamentant sur tout ce qui ne va pas, et malheureusement les occasions ne manquent pas ! Sachons y reconnaître une tentation qui nous enferme dans la passivité, qui nous empêche de contempler l’œuvre du salut sans cesse réalisée par Dieu dans notre vie.
Peu à peu, à force de ruminer tout ce qui ne va pas, nous perdons le goût du bien et, du coup, celui de l’espoir. Notre élan se trouve affaibli, notre prière affadie, notre confiance en Dieu s’effiloche.
Orientons résolument notre regard vers l’action de grâce. Savoir lire sa propre histoire comme une histoire de salut, savoir rendre grâce pour tant de bénédictions reçues – voilà un des dons les plus désirables du Seigneur ! Qu’il nous l’accorde par l’intercession de la Mère de louange !
Tout comme il existe le temps de l’examen de conscience, je prends du temps pour lire dans ma vie les signes de la bénédiction de Dieu. Je les médite, je les garde dans mon cœur, puis je prends un moment pour lui redire toute ma reconnaissance. Pourquoi pas avec les paroles mêmes du Magnificat ?