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La foi est comme une petite graine dont il faut s'occuper sans arrêt.
Aujourd'hui, nous contemplons l'Annonciation du Seigneur faite à Marie, autrement dit le Mystère de son Incarnation : En prenant chair, il fait sa demeure au milieu de nous, il se fait le tout proche.
Tournons maintenant nos regards vers la Vierge Marie, la Porte du Salut. L'ange l'invite à se réjouir, comme il nous invite aussi à nous réjouir des merveilles de Dieu. Mais comment est-il possible d'être dans la joie en ces temps difficiles, d'incertitude ? Comment être dans l'espérance face au silence apparent de Dieu ? Comme il a été avec Marie, le Seigneur est avec nous. Malgré le clair-obscur des événements, la joie évangélique doit être notre partage car l'Esprit est là ; il nous prend aussi sous son ombre. Le secours de sa grâce ne nous fait pas défaut.
Visitée justement par la Grâce, Marie est bouleversée. Elle ne doute pas comme Zacharie, mais elle demande l'illumination pour s'ajuster au plan divin. Nous pouvons admirer l'offrande de sa vie et sa coopération à l’œuvre de Dieu. À son école, nous sommes invités à accueillir Dieu dans notre vie, à travers tous les événements qui peuvent se produire. Comme elle, nous pouvons être bouleversés, voire dans l'incompréhension. Mais Dieu nous dit aussi sois sans crainte ! N'aie pas peur d'avancer au large, de marcher en ma Présence. Pour que sa paix demeure sur nous, nous devons nous abandonner entre ses mains et épouser sa volonté.
Dieu sollicite notre collaboration. Il ne veut pas nous sauver sans nous, mais en passant par nous. Comme il a eu besoin du “me voici” de Marie pour débuter l’œuvre de la Rédemption, il a besoin de l'offrande de nos vies pour faire connaître la Bonne Nouvelle jusqu'aux périphéries de l'existence Marie n'a pas cherché des garanties, elle a coopéré dans la foi au dessein bienveillant de Dieu. Comme elle, nous sommes amenés à lui faire confiance. Or, trop souvent, nous cherchons des excuses pour ne pas dire « oui », nous avons peur de nous engager à la suite du Seigneur. Nous oublions que dire oui à Dieu libère et est source de fécondité.
En ces derniers jour de l'Avent, le Seigneur frappe encore discrètement à notre porte et attend notre réponse. Puissions-nous l'accueillir dans la joie. Laissons le Christ prendre sa place dans tout ce qui fait notre existence, nos joies, nos peines ; laissons-le vivre et régner en nous pour que nous soyons ces porteurs de lumière dont notre monde a tant besoin.