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Tu es né en cette Nuit, notre divin Rédempteur, et pour nous, marchant sur les chemins de l'histoire, tu t'es fait nourriture de vie éternelle (...) Reste avec nous, Pain vivant descendu du Ciel pour notre salut ! Reste avec nous toujours.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Nous avons parfois le réflexe, en voyant comment la société vide Noël de son sens pour en faire un objet de consommation parmi d’autres, de nous replier sur cette réalité : « Noël est une fête chrétienne ». C’est évidemment vrai mais cela ne doit pas nous faire oublier que ce n’est pas pour quelques-uns mais bien pour « tout homme » que le Verbe vient dans le monde.
Dans ce sens, le concile Vatican II enseigne que « le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné » (Gaudium et spes, n°22). Autrement dit, la nuit des guerres, des divisions sociales et familiales, de la maladie et du deuil, dans laquelle nous nous sentons parfois pris au piège, ne résume pas à elle seule la condition de l’homme. En réalité, nous en apprenons davantage sur l’humanité telle qu’elle a été voulue par Dieu en contemplant la beauté du visage du Christ plutôt qu’en nous focalisant sur les laideurs qui défigurent notre monde. Il ne s’agit pas d’ignorer ou de dissimuler la souffrance mais de se rappeler que la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Cette Lumière qu’est le Christ venu dans le monde constitue pour nous une puissante espérance. Il a pris chair de notre chair, jusqu’à donner sa vie pour notre salut ; et même les ténèbres et l’ombre de la mort (Lc 1, 79) n’ont pas pu retenir en leur sein une telle abondance de vie. Le Verbe fait chair nous manifeste ainsi de quel amour nous sommes aimés et nous révèle la grandeur de notre vocation : À tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. En Jésus, Dieu s’est fait fils d’homme pour que, dans le Christ, nous devenions fils de Dieu. Le Seigneur assume notre condition mortelle pour nous ouvrir les portes de la vie éternelle.
Lorsque nous contemplons Jésus dans la crèche, ne nous bornons donc pas à nous attendrir devant un enfant comme les autres. Sous l’apparence humble et fragile d’un petit enfant, reconnaissons et adorons le Fils unique, plein de grâce et de vérité, douce lumière du monde, grain de blé jeté en terre pour porter beaucoup de fruit (cf. Jn 12, 24).
En ces jours baignés de la lumière de Noël, prenons le temps de nous recueillir devant la crèche et de nous émerveiller de l’œuvre du Seigneur. Rendons-lui grâce pour la grandeur et la beauté de notre dignité d’enfants de Dieu. Demandons-lui d’en être les fidèles témoins car ce n’est pas seulement pour nous mais pour tout homme que le Verbe est venu dans le monde.