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Quarante ans, c'est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c'est la jeunesse de la vieillesse.
À quelques jours de la fête de la sainte Famille, penchons-nous sur saint Joseph, à la lumière du cantique de Syméon.
Fermons les yeux, et essayons d’avoir en tête une représentation de l’époux de la Vierge.
Nous l’imaginons facilement vieux, voire un peu fragile, avec une barbe blanche. Il a l’air un peu simple, se laissant dépasser par les événements, lui, ce pauvre charpentier, avec son lys à la main.
Et pourtant, voici comment, saint Josémaria Escriva parle de lui : « Je l’imagine jeune, fort, avec quelques années de plus que la Vierge peut-être, mais dans la plénitude de l’âge et des forces humaines. » Et s’il avait raison ?!
Être charpentier est un métier physique. Joseph est un homme fort.
Il a probablement une bonne situation, car il est ingénieur. Il calcule, conçoit, dessine, travaille le bois, le livre chez le client… Il sait tout faire. Nul doute qu’il ait toute sa tête !
Joseph est respecté dans son village, parce que c’est un bon artisan. Il est choisi parmi tous les hommes de Nazareth pour épouser la jeune et belle Marie dont la sainteté est déjà perceptible. Voilà un homme qui devait être estimé.
Par deux fois, il doit relancer son activité à partir de rien : en exil en Égypte puis en rentrant à Nazareth après une longue absence. C’est un homme déterminé et volontaire.
Et si nous avions encore besoin d’être convaincus des qualités hors normes de Joseph, rappelons-nous simplement, qu’il a été « donné pour Père au Fils de Dieu ». Il est choisi par Dieu, parmi tous les hommes, pour incarner la paternité sur terre de notre Seigneur.
Pour contempler une des plus belles statues de Joseph, allez voir celle de l’église saint André de l’Europe, à Paris. Vous ne serez pas déçus.
Lors de la présentation de Jésus au temple, Syméon prophétise à Marie qu’un glaive de douleurs lui transpercera le cœur. Joseph est là, aux côtés de son épouse et ce glaive transperce déjà son âme. Son fils, sauvera l’humanité au prix d’un immense sacrifice. Peut-être comprend-il aussi qu’il ne sera plus là pour les soutenir. Et c’est une douleur supplémentaire pour lui.
À compter de cet instant et chaque jour de sa vie, cette prophétie sera présente à son esprit. Un regard de Marie ou de Jésus suffiront probablement à l'encourager et à rendre ses peines moins lourdes.
La grandeur singulière qui fait de Joseph le pilier de la sainte Famille doit nous inspirer la volonté d’être nous aussi, cette même personne au travail ou à la maison. Parfois, nous laissons notre foi à la porte de chez nous et la mettons de côté jusqu’à notre retour le soir, après notre travail. L’unité de vie a participé à la solidité de Joseph et sa droiture s’exerce aussi bien chez lui que dans le cadre de son activité.