Résultat de la recherche
Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour
Nous voici au dernier jour de cette année qui, de bien des façons a vu l'espérance mise à mal, les désirs de paix bafoués, la vie et la dignité de l'homme menacées par la guerre… et l'homme, déjà fort blessé, plus que jamais nié, abîmé.
Et dès ce soir, nous nous préparerons sans doute à nous offrir les uns les autres des « vœux de bonne année », nous efforçant d'y mettre toute notre conviction, sans « faire semblant d'y croire »…
Cette veille d'une année nouvelle est aussi le dimanche dans l'octave de Noël, où la liturgie de l’Église invite à faire mémoire de la Sainte Famille de Nazareth : Jésus, Marie et Joseph.
Le récit de l'évangéliste Luc rapporte les tout-premiers moments de la vie de Jésus, ainsi que les premiers actes de Marie et Joseph en tant que parents. Les voici tous les trois dans le temple de Jérusalem, se présentant devant Dieu et s'offrant eux-mêmes.
Un homme appelé Syméon, homme juste et religieux, vient vers eux, reçoit l'enfant dans ses bras et rend grâce à Dieu. Mais ce qu'il dit remplit d'étonnement les parents de l'enfant auquel ils sont déjà tout donnés. Cet enfant, dont la naissance fut entourée d'événements si difficiles à déchiffrer, voici que Syméon affirme à son sujet qu'il provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction. Et s'adressant à Marie : Et toi, ton âme sera traversée d'un glaive.
Jour après jour Marie et Joseph se tiendront, humbles et confiants, dans l'accueil de la vie de leur fils qui doit grandir dans la liberté. Jour après jour Marie et Joseph recevront la grâce d'être eux-mêmes présents à leur enfant sans chercher à le retenir lorsque l'heure viendra pour lui d'être au monde et à son Père. Se donnant à leur fils, Joseph et Marie se laissent enseigner par lui. Marie retiendra dans son cœur toute chose de la vie de son enfant et, à l'heure du sacrifice suprême, sera debout au pied de la Croix, dans l'obéissance de la foi et l'amour éprouvé jusqu'à la douleur, pour l'humanité tout entière.
L’Église en ce jour contemple et rend grâce. Que la Sainte Famille nous soit un modèle de foi et de confiance, de charité et de liberté, d'espérance et d'accueil. Que toutes nos familles se reconnaissent aimées et bénies par Dieu, appelés à l'unité, la paix, la sainteté.