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Le jour où le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix
Philippe est comme happé par l’appel de Jésus. Il reconnaît en cet homme de Nazareth celui dont parlent les Écritures. Peut-être connaissons-nous où avons-nous connu de ces vocations surprises dans notre entourage ou chez nos amis ? C’est comme un coup de foudre qui vient enflammer un cœur.
Mais il existe chez le Christ une autre manière d’appeler. Celle qui passe par la médiation d’un disciple. C’est le récit de la vocation de Nathanaël qu’on appelle aussi Barthélémy, nom signifiant dans les deux cas : « Dieu appelle. » Philippe lui partageant l’expérience de sa conversion l’invite à faire de même : venir et voir.
Pour autant ce n’est pas Philippe qui convainc Nathanaël. Jésus le fait remarquer : Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. Dans la tradition rabbinique, être sous le figuier, symbole de la sagesse, c’est étudier, scruter la Torah. À travers l’Écriture et sa recherche de Dieu, Jésus appelait déjà Nathanaël. Philippe l’invite à voir non seulement par sa connaissance de l’Écriture étudiée, mais aussi par un déplacement de ses conceptions messianiques et une rencontre avec Jésus.
Voir Jésus c’est entrer en contact avec lui dans l’historicité de son existence. C’est ce contact qui fait grandir la foi, et la foi augmentée ouvre à l’Espérance selon la promesse même du Christ.
Nous ne vivons plus cette rencontre avec le Jésus de l’histoire, mais l’existence historique de Jésus se prolonge dans son corps mystique qui est l’Église, et à travers les sacrements qu’elle célèbre. Autour de nous le Seigneur continue d’appeler dans le cœur des hommes de bonne volonté. À l’image de Philippe, il nous faut conduire ceux qu’il appelle à « venir et voir » à l’Église, Épiphanie continuelle du Christ dans nos histoires. C’est-à-dire qu’il faut témoigner de notre foi à notre entourage d’autant plus qu’on nous dira pis que pendre de l’Église.
De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? À quelques jours de la solennité de l’Epiphanie où nous irons à la messe, aurons-nous le courage d’y inviter ceux de nos proches ou de nos amis qui doutent ?