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Jésus me rend visite chaque jour par la Communion, et moi, je la lui rends bien modestement en visitant ses pauvres
– Jésus, Précurseur fidèle de notre Carême, conduis-nous vers la simplicité de cœur.
À la fin de son parcours, le Seigneur multiplie ses appels : Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Des chefs imperméables à l’amour sont, par leur exemple néfaste, des prédateurs travestis en bergers. Le virus de l’hypocrisie traverse la mascarade de l’imposture. Avec la vigueur des prophètes, le Sauveur martèle son message de justice.
Sa lumière cherche à dissiper le brouillard de la duplicité chez les responsables de la Loi, des tyrans impitoyables : Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. L’ambition a dénaturé leur mission. Ils accumulent les prescriptions pour manipuler les consciences.
– Délivre-nous enfin de l’arrogance et de la soif de dominer.
Laissant Dieu de côté, ils se sont mis au centre ; une contrefaçon fatale. Présomptueux, ils aiment les préséances, les salutations et les titres d’honneur. Ils ne prêchent plus le Dieu aimable mais le joug de la crainte ; quand ils font ostentation de piété, ils ne cherchent qu’à être remarqués des gens .
Ils manipulent les textes sacrés et le peuple saint. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Toute paternité est bâtarde si elle ne renvoie au Père des miséricordes ; tout docteur est nul s’il s’éloigne du Maître souverain. Jésus, lui-même, a expérimenté la paternité accueillante de Joseph ; les premiers chrétiens, celle des apôtres ; les générations successives n’ont jamais manqué de pasteurs saints, capables de contrer les idéologies trompeuses.
– Donne-nous la droiture de ne pas t’occulter aux yeux de nos frères.
Bien différent est le chemin du Bon Pasteur : le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Le chrétien ne veut pas se substituer au seul Sauveur. La charité humble facilite la réponse des gens. Chacun à sa place, le Christ au sommet.
Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. L’humilité est toujours payante, car elle laisse passer la grandeur divine. Le chrétien proclame l’Evangile par ses œuvres droites et sa parole stimulante ; il montre le bonheur du bon serviteur. Il fait grandir ses frères.
– Maître d’humilité, abaisse notre présomption pour nous rehausser jusqu’à la flamme de ton Cœur.