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Les deux mots les plus brefs et les plus anciens, oui et non, sont ceux qui exigent le plus de réflexion
Le bienheureux Carlo Acutis, disait souvent : « pas moi mais Dieu ». Saint Augustin le disait de manière encore plus forte : « Deux amours ont constitué deux cités : l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi » ou « l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu » (La cité de Dieu, XIV,28). « Pas moi mais Dieu » voilà l'enjeu de la vie : répondre à son amour, l'accueillir dans nos cœurs travailler à sa vigne !
La parabole des vignerons homicides nous fait nous poser trois questions : 1 de quoi est l'image de la vigne ? 2 En quoi sommes-nous l'image des vignerons ? 3 quelles promesses donne le propriétaire de la vigne ?
1• De quoi la vigne est-elle l'image ?
Dans la Bible, l'image de la vigne est celle de l'image de l'Alliance avec Dieu. La vigne est signe du don de l'amour que Dieu veut créer avec son peuple. C'est magnifique de penser cela : Dieu nous aime Dieu et veut faire alliance avec nous. Chacun d'entre nous pouvons faire mémoire de toutes les grâces que le Seigneur nous a données durant notre vie, tous les dons qu'il nous a faits : notre famille, nos amis, nos talents…
2• Malheureusement les textes de l'Écriture Sainte ne nous cachent pas que la réponse de l'homme n'est pas toujours à la hauteur du don de Dieu et de sa volonté de faire alliance avec lui.
Nous lisons dans la parabole des vignerons homicides le maître de la vigne envoyer sans cesse des envoyés à ses vignerons qui ne cessent de les rejeter les uns après les autres jusqu'à rejeter son propre fils…
Dans cette révolte des vignerons nous reconnaissons le péché qui habite le cœur de l'homme, ce non au Seigneur qui au lieu de répondre à son amour se rebelle contre lui. Nous reconnaissons aussi toutes les victimes de ce « non » : quand on se rebelle envers Dieu, on se rebelle envers les hommes.
Reconnaissons tous les « non » de notre vie, ces « non à Dieu », ces « oui à moi qui veut prendre sa place » : oui à mes caprices plutôt d'accueillir la volonté de Dieu, oui à mon égoïsme plutôt que d'ouvrir mon cœur aux autres, oui à ma paresse plutôt que d'être fidèle à mon devoir d'état, oui à mes idéologies plutôt que d'accueillir le projet de Dieu. A chaque fois que nous disons cela, c'est comme si nous rejetions les envoyés de Dieu c'est comme si nous le rejetions le Seigneur de nos vies.
Dans ce Fils de la parabole nous reconnaissons bien sûr Jésus, qui prend sur lui tous les non de tous les hommes de tous les temps, tous les péchés qu'il porte sur la croix.
3• Mais le texte ne s'arrête pas là, il termine sur une belle promesse : la pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle c'est là l'œuvre du seigneur la merveille devant nos yeux !
Du mal de la Croix, Dieu en fait le lieu du Salut ! Le Fils rejeté de la vigne Dieu l'a ressuscité, et promet la vie éternelle à tous ceux qui le suivront, dans la mesure où ils seront greffés à nouveau sur la vigne avec lui.
Dans un autre passage de l'Évangile, Jésus il dit lui-même qu'il est la vigne (Jn 15) et que nous sommes les sarments, appelés à être greffés sur la vigne pour recevoir la vie de lui.
Dans quelques semaines par le sacrement du baptême seront greffés sur la vigne les catéchumènes, ils recevront la vie de Dieu dans leurs âmes, ils se nourriront du fruit de la vigne en communiant à l'Eucharistie où le Christ se donnera totalement à eux ! « Être uni à Jésus voilà le but de ma vie » disait le bienheureux Carlo Acutis ! Mais aussi « Notre objectif doit être l’infini, non pas le fini. L’Infini est notre Patrie. Depuis toujours nous sommes attendus au Ciel ».
Que par la prière, la méditation de l'Évangile, mais aussi la participation à l'Eucharistie nous puissions être fidèle aux rendez-vous que le Seigneur vous donne en ce temps de Carême, pour préparer la résurrection du Christ et notre propre résurrection.