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Jésus est venu révolutionner le monde par sa bonté.
Jésus est un Juif amoureux de la Loi d'Israël. En tant que Dieu, il la valide ou l'infléchit à la première personne. Avec son autorité divine, fort aussi d'être le seul à la connaître en profondeur et à la pratiquer parfaitement « il désavoue certaines " traditions humaines " (Mc 7,8) des Pharisiens qui " annulent la Parole de Dieu " (Mc 7,13) » (Catéchisme de l'Église Catholique, 581), par exemple de faux actes de piété qui iraient au détriment des devoirs avec sa propre famille. Également, « Jésus accomplit la Loi sur la pureté des aliments, si importante dans la vie quotidienne juive, en dévoilant son sens " pédagogique " (cf. Ga 3,24) par une interprétation divine : " Rien de ce qui pénètre du dehors dans l’homme ne peut le souiller (...) – ainsi il déclarait purs tous les aliments. (...) » (ibidem, 582).
Cette liberté à l'égard des préceptes, souvent lourds à accomplir, a facilité la conversion des païens au christianisme. Mais c'est avec la vérité que Jésus nous a rendu libres. Il n'est pas venu abolir, mais accomplir. Il a révélé le sens ultime de la loi nouvelle.
Bien sûr les apôtres, Paul le premier, ont beaucoup œuvré pour affranchir les chrétiens des prescriptions rituelles du judaïsme. Mais comme l'affirme un auteur ancien, Théophylacte, Jésus n’a pas plus effacé les prescriptions secondaires, exclusivement juives, de la Loi, qu’un peintre n’efface un croquis fait au charbon quand il y passe des couleurs.
Il ne s'agit pas d'une simplification, ou d'un allègement qui la rendrait plus facile. C'est une œuvre de purification et d'embellissement, pour tout ramener à l'idéal d'origine. Aucune destruction donc, ou alors c’est la destruction de la fleur par le fruit, du germe rudimentaire par la plante parvenue à sa pleine croissance. C'est la fidélité au projet d'origine, jamais jusqu'ici mené à terme. L'exigence est toujours de mise.
Voilà pourquoi nous devons tenir fermement à l'obéissance des commandements bibliques et des préceptes de l'Église. Comme les martyrs d'Israël qui sont morts pour ce type de pratiques. À ceux et celles qui commenceraient à chercher des accommodements, j'aurais envie de chanter : « Résiste, prouve que tu existes ! »
Avec la Loi nouvelle le Christ a libéré en nous l'amour de Dieu pour « exister », pour réaliser avec encore plus de soin la loi inscrite dans nos cœurs. Il nous a affranchi des obligations transitoires pour que nous pratiquions encore mieux la loi de l'amour.
La conversion que le Seigneur nous demande au Carême nous engage à mieux accomplir la Loi de Dieu, et peut-être à dépouiller aussi notre obéissance de tout formalisme, à la dépoussiérer de toute routine. Il nous faut également travailler à la purifier des motifs parasites et égoïstes, de celui qui accomplit la loi parce que cela l'arrange bien...
Et en même temps reconnaissons que chaque vécu de la foi est provisoire car appelé à progresser ; que chaque chemin est personnel, dans le sens où ce qui vous convient ne conviendra pas forcément au voisin. Beaucoup de compréhension donc. Liberté dans tout ce qui est sujet à discussion. Charité avec tous. Mais pour l'essentiel, après purification du provisoire et du trop personnel, oui, il faut tenir dans l'unité de la Loi de Dieu.