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Nous sommes tous dans le caniveau. Mais certains d'entre nous regardent les étoiles
Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui (1 Jn 4, 16). Tel est le but de notre vie : être uni à Dieu dans une communion d’amour surnaturel, et ainsi être dans la Joie et la Paix, qui sont les fruits de la charité. La liturgie du carême nous présente aujourd’hui l'amour comme la racine la plus profonde de l’auto-communication avec Dieu : « Vous nous avez fait pour vous, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure pas en vous ! » dira Saint Augustin au début des Confessions.
Nous pouvons lire ici : Écoute Israël : le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est unique. Tu serviras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force (Deutéronome 6, 4-5). Jésus, lui, précise : Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là, ce qui laisse entendre qu’il en existe d’autres, bien évidemment. Mais la nouveauté, l’innovation consiste à affirmer avec force, voici le second. Ce n’est pas seulement un autre commandement. Le Seigneur le place sur le même plan, au même niveau que l’amour inconditionnel de Dieu. Ce deuxième commandement c’est : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Toutefois, reconnaissons que sous son apparente simplicité, ce double précepte de l’amour de Dieu et du prochain recèle de vraies difficultés.
Mais ne nous y trompons pas, si cet amour a pour objet premier Dieu, et pour objet second le prochain, il procède d’une vertu unique : la Charité. Pour cette raison, c’est le même motif qui nous fait aimer Dieu, la Bonté divine, qui nous fera aimer le prochain. Aimer en charité le prochain, c’est l’aimer pour l’amour de Dieu, avec Dieu et en Dieu. C’est se laisser pénétrer de l’amour même que Dieu porte à notre prochain. C’est aimer comme Jésus lui-même nous a aimés.
Selon la belle expression de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, la charité ne doit point rester enfermée dans le fond de notre cœur ; elle doit se montrer à l’extérieur. Certes, cet extérieur ce sera d'abord et surtout la petite voie des petits sacrifices, mais ce sera peut-être aussi, si Dieu nous en fait le devoir et la grâce, la grande voie du sacrifice suprême à la cause de Dieu ou de son Église. Aussi, Il y aura toujours de la souffrance, qui réclame consolation et aide. Il y aura toujours de la solitude. De même, il y aura toujours des situations de nécessité matérielle, pour lesquelles une aide est indispensable, dans le sens d’un amour concret pour le prochain.
Cette charité dont le Christ nous parle nous fait aimer nos frères, comme nous-mêmes, par amour de Dieu, et du même amour dont Dieu nous aime.
Aimer son prochain comme soi-même, qu'est-ce à dire ? Savons-nous que nous aimer nous-mêmes, c'est nous aimer comme Dieu nous aime, c’est-à-dire pour nous sauver par sa Croix et faire grandir en nous sa Sainteté par ses Sacrements. Nous devons donc aimer notre prochain de la même manière, c'est-à-dire pour le sauver – dans son corps et dans son âme – et faire grandir en lui la Sainteté de Jésus-Christ.
Ma charité pour mon prochain sera donc effective lorsque je serai capable, en actes de sauver toute personne rencontrée sur mon chemin dans sa souffrance, sa solitude, sa misère ; demandons pour cela, l’aide de la très Sainte Vierge, Mère du bel Amour.