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Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu'on ne les a pas tentées.
En ce lundi de la quatrième semaine du carême, au lendemain du dimanche de Laetare, la liturgie nous propose de méditer sur l’évangile rapportant la guérison à Cana du fils d’un fonctionnaire royal. Cette guérison se fait après le retour de Jésus en Galilée et Il se fait vite interpellé par un homme lui demandant de guérir son fils qui allait bientôt mourir. Cet homme à une foi sincère car il croit profondément que Jésus peut guérir la maladie physique de son fils.
De la même manière que cet enfant a été guéri dans l’ordre de la nature, nous devons sincèrement croire que Notre Seigneur fait également de nombreux miracles dans l’ordre de la grâce et que nous pouvons être les sujets de ces miracles, nous en avons même besoin car notre nature déchue et abimée par le péché a continuellement besoin des secours de la grâce pour se sanctifier et grandir en sainteté et ainsi éviter de péché. Jésus souhaite faire ces miracles en nous mais dans sa grande sagesse, Il a voulu que ses grâces nous arrivent par la suite de nos prières insistantes pour que nous désirions la grâce, que nous la reconnaissions indispensable et donc que nous Le reconnaissions comme notre unique Sauveur.
Sainte Alphonse de Liguori, explique longuement dans son œuvre “Le grand moyen de la prière” que Dieu nous donne toujours la grâce nécessaire pour faire le bien de manière médiate (par la prière) ou immédiate (directement) et que toute personne a toujours la grâce suffisante pour prier et donc demander les grâces dont il a besoin pour faire le bien ou éviter le mal devant lequel il se trouve.
Ainsi l’homme doit faire ce qu’il peut et demander les grâces pour faire ce qu’il ne peut pas. En effet Dieu ne nous demande rien d’impossible car il nous donne toujours la grâce pour faire le bien. S’Il ne nous donnait pas les aides nécessaires pour respecter les commandements nous ferions le mal de manière nécessaire car la lutte contre notre concupiscence demande une aide surnaturelle que nous ne pouvons obtenir par nous-même, mais que nous ne pouvons que recevoir de Dieu. Ainsi, Saint Alphonse en conclut que « celui qui prie se sauve et celui qui ne prie pas se damne ».
Dieu dans sa grande sagesse et sa grande miséricorde est prêt à nous donner toutes les grâces dont nous avons besoin mais attend seulement qu’on les Lui demande. Cela est encore en raison de l’infini respect que Dieu à de notre liberté car Il veut que nous allions vers lui de façon tout à fait libre. Nous pouvons trouver dans la Sainte Écriture nombres de passages dans lequel Jésus nous incite à la prière : Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira (Mt 7, 7). Et aussi : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez déjà reçu et cela vous sera accordé » (Mc 11, 24).
En cette période de carême, redoublons alors d’effort dans la prière et surtout demandons toujours à Dieu Son aide et soyons bien sûr qu’Il nous la donnera si nous la demandons avec foi, humilité et persévérance : Mon Dieu, viens me délivrer ; Seigneur, viens vite à mon secours ! (Ps 69, 2).