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Il possédait le seul antidote contre le venin de la vieillesse, il savait lire...
On comprend pourquoi on appelle saint Jean l’aigle. Il nous conduit vraiment dans la lumière de Dieu, tellement que nos yeux en sont tout aveuglés. Aujourd’hui, Jésus proclame son unité avec le Père. Il ne fait rien de lui-même mais seulement ce qu’il voit faire par le Père. Ce n’est pas simplement que Jésus se conforme à la volonté de Dieu. Son obéissance est bien plus profonde. En réalité, le Père, le Fils et le Saint Esprit ont une même volonté parce qu’ils sont un. Les auditeurs de Jésus ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Ils ont bien compris que lorsque Jésus parle de Dieu comme de son Père, il ne le fait pas de manière allégorique. Il est le Fils de telle sorte qu’il se fait ainsi l’égal de Dieu.
Tout ceci pourrait nous paraître de la spéculation pour gens qui ont le temps, mais il n’en est rien. Si saint Jean veut nous conduire à regarder la lumière aveuglante du Soleil divin, c’est que nous aussi, par le baptême, nous sommes devenus enfants de Dieu. Bien sûr pas à la manière de Jésus qui est le Fils consubstantiel au Père. Il y a toute la différence entre un enfant né de ses parents et celui qui a été adopté. Toute la différence, et en même temps toute la ressemblance. L’amour des parents à leur enfant d’adoption ne peut-il combler la distance initiale au point qu’on finira même par trouver une ressemblance physique avec ceux qui, à défaut de lui avoir donné la vie, lui auront donné leur vie et leur cœur ? C’est ainsi que Dieu le Père nous aime. Nous voilà devenus frères et sœurs de Dieu le Fils, de Jésus-Christ. Nous sommes le temple de l’Esprit Saint de telle sorte que nous pouvons bien porter le nom de « chrétiens ».
Le Père et le Fils ont même volonté. Nous qui sommes enfants de Dieu, nous devons chercher à réaliser ce qui dans le Christ se réalise par nature : nous devons chercher à faire la volonté de Dieu. Cette volonté nous la trouvons dans les commandements, dans le devoir d’état, et dans l’adhésion au réel. Sur ce dernier point, on pourrait le dire à la manière de saint François de Sales : fleurir là où le Seigneur nous a plantés. Le fruit de tout cela ? Ressembler au Fils, lui être uni de telle sorte qu’avec lui nous ressusciterons. En effet, dans quelques jours nous allons célébrer la fête de Pâques. Nous verrons Jésus obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. Un tel amour ne peut s’arrêter à la mort. Voilà pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom. Cet amour conduit à la résurrection, à la Vie éternelle. Nous aussi, si nous mettons nos pas dans ceux de Jésus, en faisant la volonté du Père, nous savons que nous vivrons éternellement et que le jugement ne sera pas condamnation mais libération, couronnement.
Demandons la grâce de dire « oui » à Dieu, tout au long de ce jour. « Oui » lorsqu’il me sollicitera à travers celui qui m’importune. « Oui » en gardant le sourire sans se plaindre. « Oui » en servant de bon cœur. « Oui » en prenant le temps de prier, même si c’est dans l’aridité. Ce seront autant de morts à nous-mêmes pour vivre à la Vie de Dieu.