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Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres.
Le thème du témoignage, au cœur de l’évangile de ce jour, parcourt tout l’évangile selon saint Jean. En effet, dès le prologue (1, 7), en passant par la mort de Jésus sur la croix (19, 35), et jusqu’aux derniers mots de son évangile (21, 24), saint Jean ne cesse de faire mention du témoignage.
Ce mot est capital pour lui, et pour nous ! Derrière ces quelques lettres se cache le concentré de notre foi : le fait que Jésus n’est pas un homme comme les autres, mais qu’il est bien Dieu. En insistant sur le témoignage, saint Jean nous montre ainsi que tout ce qu’il rapporte est véridique et que l’on peut croire en Jésus.
D’ailleurs, c’est Jésus lui-même qui parle du témoignage dans l’extrait de ce jour. Pour bien comprendre la portée de ses propos, rappelons-nous le début du chapitre 5 que l’évangile de la messe nous a donné il y a deux jours. Il rapporte un miracle de Jésus qui vient de guérir, à la piscine de Bethesda, un homme infirme depuis trente-huit ans en lui disant seulement : Lève-toi, prends ton grabat et marche. Le problème, c’est que nous sommes le jour du sabbat, et que les Juifs au cœur endurci estiment que cela ne convient pas. En s’adressant à eux, qui viennent de rencontrer un miraculé, Jésus aborde la question du témoignage comme un argument en leur défaveur.
En effet, ils n’acceptent pas que Jésus puisse se faire l’égal de Dieu alors que plusieurs témoignages vont en ce sens. Tout d’abord, celui de saint Jean-Baptiste. Mais le précurseur n’est qu’un homme, et Jésus peut produire un témoignage plus grand que celui de Jean ; ce témoignage, ce sont ses propres œuvres que le Père lui a demandé d’accomplir, et dont ils ont une preuve irrécusable sous les yeux en la personne du miraculé. À cela s’ajoutent les Écritures qui parlent de lui, et que les Juifs scrutent quotidiennement, mais ils ne veulent pas le reconnaître et venir à lui. Moïse se fera alors leur accusateur.
Comment appliquer ce passage pour nous en ce temps du carême ? Jésus a besoin de témoins qui révèlent au monde entier la puissance de son amour, de sa miséricorde. Le temps de conversion qu’est le carême nous permet de témoigner de lui par les œuvres bonnes que nous sommes invités à accomplir : la prière, la pénitence et le partage. Pour que ces œuvres puissent porter leur fruit de grâce, il faut que nos cœurs soient ouverts, disponibles à Dieu et non à l’esprit du monde, attentifs à la Parole du Seigneur qui n’est pas selon les vues des hommes.
Oui, Jésus, de tout cœur, nous voulons témoigner de toi auprès de tous !