Résultat de la recherche
Nous ne pouvons rencontrer Dieu qu'en marchant derrière le Christ ; nous pouvons le voir uniquement à la suite de Jésus. La vision de Dieu se fait en ce monde en suivant le Christ. Lui-même est le visage de Dieu pour nous.
Il est intéressant de remarquer la manière avec laquelle Jésus répond aux questions qu’on lui pose. Ici, dans cet évangile, des gens d’origine grecque – ils étaient présents à l’époque dans les cités comme Césarée maritime et en Galilée, dont la ville de Bethsaïde – demandent aux disciples de voir Jésus. On s’attendrait à voir arriver Jésus auprès de ces gens qui lui demandent un rendez-vous qu’on lui a transmis par la voie officielle : Philippe qui parle le grec transmet à André qui est dans l’entourage immédiat du Rabbi. Mais ce dernier, plutôt que de se présenter lui-même, va révéler sa mission. Nous avons donc le privilège d’entendre un résumé exceptionnel de l’œuvre du Sauveur.
Cette œuvre que le Père lui a confiée, consiste à mettre au monde une humanité nouvelle. Or, il n’y a rien de plus douloureux qu’un accouchement, aux dires des mères de famille, surtout quand ça se passe mal. Cette référence à la femme sur le point d’enfanter se retrouve quelques pages plus loin dans le même évangile. Mais Jésus insiste sur l’aspect positif et fructueux de ce travail : la joie qu’un enfant soit né ! Cette joie n’est malheureusement plus reconnue dans les circonstances actuelles, surtout depuis que la loi civile a décrété qu’il était constitutionnel de tuer les enfants dans le sein maternel. L’évangile est donc devenu hors la loi.
Le bon sens élémentaire, qui est d’aimer la vie, a tellement disparu qu’il est temps de le rappeler : c’est une joie de mettre au monde un enfant. Jésus va connaître les douleurs de l’enfantement comme aucune mère ne les a jamais connues, et heureusement. Mais là, il s’agit de l’humanité entière à extraire de la mort ! Et cette œuvre est d’autant plus redoutable et douloureuse qu’elle doit agir à l’encontre du désir de mort qui aveugle l’humanité. Celle-ci préfère de loin rester dans un monde chaotique, limité, peuplé d’injustice et de fourberie, de désirs tyranniques jamais satisfaits, violent et meurtrier que d’aspirer à la paix, à la charité, à la joie, à la bienveillance. Bref, à quitter cette vie pour entrer dans celle que Dieu offre gratuitement.
Mystère de l’aveuglement des consciences, de la suffisance orgueilleuse, du refus de croire, de l’obstination matérialiste. C’est l’attitude du démon, un gamin enfermé dans sa bouderie qui refuse de reconnaître ses torts. Voilà ce que Jésus a accompli sur la Croix, dans la joie de nous mettre au monde !