Résultat de la recherche
Construire peut être le fruit d'un travail long et acharné. Détruire peut être l'oeuvre d'une seule journée.
Les Juifs n'avaient plus le droit de condamner à mort, mais le motif de cette nouvelle confrontation est clair : piéger Jésus. En effet, s'il libérait cette femme, il passerait pour un « libéral laxiste » et serait poursuivi pour cela ! En revanche, s'il la condamnait, il pouvait être livré aux autorités romaines pour « rébellion ».
Mais voilà, Jésus connaissait la Loi et surement sa jurisprudence la plus récente dans le Talmud. Ainsi, une moitié du Tribunal devait assurer la défense des prévenus : ici nous n’entendons que l’accusation. Le mari et le complice devaient témoigner : ils sont absents. De plus, une personne condamnée à l'unanimité devait être libérée immédiatement, car c'était le signe que personne ne l'avait défendue correctement. Enfin les accusateurs devaient se charger de l’exécution de la sentence.
Il y avait suffisamment d'irrégularités pour rendre ce jugement inique et tous savaient, comme Jésus, que selon le traité Sanhédrin ce serait une pire « abomination » que d'ériger la statue d'une idole dans le Saint des Saints comme au temps d’Antiochus [1 Mac 1/ 41-64]. Alors tous se défilent, un à un, et saint Augustin commente : « Il n’en restait plus que deux, la misérable et le Miséricordieux ». La pécheresse et l'Innocent, se retrouvaient face à face ! Il n'y avait pas besoin d'une nouvelle confession, juste un appel à s'amender :
– Va, et ne pèche plus !
Nous n'avons pas à avoir honte de nos faiblesses ou de nos péchés, mais à les reconnaître et à les confesser.
Dans la bulle d'indiction du Jubilé extraordinaire de 2015, le pape François nous a invité à « Contempler constamment le mystère de la miséricorde ». Et il ajoutait : « Miséricorde : le mot révèle le mystère même de la Très Sainte Trinité. Miséricorde : l'acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre ... La miséricorde : le pont qui relie Dieu et l'homme, ouvrant nos cœurs à l'espérance d'être aimés pour toujours malgré notre péché » [§.2].
À méditer en cette fin de carême.