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Celui qui prie ne perd pas son temps, même si la situation apparaît réellement urgente et semble pousser uniquement à l'action.
Vraiment cet homme était le Fils de Dieu
Alors que nous entrons dans la grande semaine où la liturgie va nous faire revivre les derniers jours du Christ, l’Église nous donne à méditer dans une même célébration l’entrée triomphale du Christ et de ses disciples à Jérusalem et la Passion selon Saint Marc.
La gloire et la Croix !
Une foule en délire, persuadée que le royaume d’Israël va être restauré et Jésus qui depuis toujours refuse cette approche politique du royaume, car le Royaume pour lequel Il va mourir n’est pas celui des hommes mais celui de Dieu, son Père.
Journée de tous les malentendus donc.
Quelques jours après, ceux qui se voyaient déjà occuper des places de premier plan dans le royaume, abandonnent, trahissent, renient Celui qu’ils honoraient du titre de Maître ou de Seigneur et une foule, pas si différente de celles des Rameaux, raille, conspue, crie sa haine au passage de Celui qui n’est plus qu’un condamné. Quel contraste !
Pourtant, chez Marc, les chapitres qui vont de l’entrée triomphale à l’arrestation laissent présager cette fin tragique tant la tension ne cesse d’y croître. Mais comment expliquer le revirement des disciples et plus spécialement des Douze, de Pierre à Judas ?
N’avons-nous pas là la preuve, jusqu’à l’absurde, que nous avons, en tant qu’homme, besoin d’un Sauveur ? S’il n’a servi à rien de « connaître » Jésus, d’avoir partagé son intimité pendant trois ans et reçu son enseignement « en direct », n’y a-t-il pas là de quoi désespérer définitivement de l’homme ?
À vue humaine, certainement. Mais ce qui s’est joué en ces jours Saints était entre les mains de Dieu. Et l’inattendu est survenu là où personne ne l’attendait : c’est un païen, représentant de la force occupante honnie, qui contre toute attente reconnaît la véritable nature de la loque humaine qui vient de rendre l’Esprit : Vraiment cet homme était le Fils de Dieu.
La pierre qui obturera le tombeau ne pourra pas longtemps retenir ce cadavre-là : Le Royaume est bel et bien en marche.