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Je me demande si l'amitié ne serait pas, la sagesse exceptée, ce que l'homme a reçu de meilleur des dieux immortels.
Au cœur de la Semaine Sainte, chaque disciple du Christ est saisi par ce terrible drame qui entraîne Judas vers sa triste perte. Judas a entendu le Christ prêcher, il l’a vu réaliser de nombreux miracles et pourtant, cet Apôtre a été dominé par l’adversaire. Notre réalisme nous amène à être extrêmement prudents ! Dans la mesure où les mêmes causes produisent les mêmes effets, il nous faut connaître les voies de passage par lesquelles le tentateur cherche à nous séparer du Christ. Pour accéder à cette connaissance, commençons par imiter saint Jean, l’Évangile de ce jour nous dit : Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? ». Il est clair pour nous tous que les deux sources de la connaissance, sont la raison et la foi. Ces deux sources s’unissent dans la démarche accomplie par saint Jean qu’est la prière où le disciple demande des lumières au maître de toute chose.
L’évangéliste nous met devant une terrible réalité : sans cette connaissance que nous demandons au Cœur Sacré du Christ, l’illusion nous amène à ne plus reconnaître la malice de certains actes. Cette naïveté laisse Satan exercer une authentique domination dans le domaine de l’imagination ou de la sensibilité : quand Judas eut pris la bouchée Satan entra en lui. Ce processus, plonge peu à peu une âme dans ce que la tradition morale appelle l’endurcissement du cœur, Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or, il faisait nuit.
Par son élan, Saint Pierre nous révèle un second piège : la présomption qui pousse à avoir une excessive confiance en la volonté humaine sans que la grâce ne suscite, soutienne et couronne l’action. Quel contraste entre le pauvre Pierre du jeudi saint et le saint Pierre de la Pentecôte !
La veille de la passion, le prince des Apôtres fonde sa fidélité sur sa fragile affection humaine, à la Pentecôte, la force de l’Esprit suscitera un témoignage courageux.
Dans la cour du grand-prêtre, Saint Pierre se sent complètement dépassé par la violence de sa propre peur, à la Pentecôte il ne craint plus de mourir pour le Christ, la grâce soutient sa parole.
La veille de la passion, Simon-Pierre quitte le Christ en pleurant sur sa trahison, 50 jours après Pâques, la grâce couronne la prédication du pécheur de Galilée par la conversion de 3000 hommes. (Act 2,41).
Durant les jours à venir, nous serons éprouvés, mais l'épreuve, qui vérifie la qualité de votre foi, produit en vous la persévérance, et la persévérance doit vous amener à une conduite parfaite ; ainsi vous serez vraiment parfaits (Jc. 1,2-4).