Résultat de la recherche
Il suivait son idée. C'était une idée fixe, et il était surpris de ne pas avancer !
Les évangiles de la messe, pendant l'octave de Pâques, sont comme un appel à témoins au sujet de la Résurrection du Christ. Après les magnifiques récits proposés, en voilà le plus court, dans l'Évangile de Marc bien entendu. Factuel, rapide, concis. Un bon rappel de ce que nous avons appris sur ce jour béni.
Marie Madeleine partit annoncer la bonne nouvelle à ceux qui pleuraient. Comme nous devons annoncer la joie à ceux qui ne l'ont pas. Au départ on ne veut pas y croire, on n'est pas écoutés. Mais l'allégresse fait son chemin.
Jésus doit intervenir pour leur reprocher cette incrédulité. Mais ce n'est que pour la forme, cela ne l'empêche pas de confier aussitôt à ces êtres fragiles la poursuite de sa propre mission. N'est-ce pas étonnant, voire comique ?
Parfois à l'Église les visiteurs font une tête d'enterrement. Mais notre foi doit nous remplir de joie. En ce temps de Pâques, plusieurs attitudes sont possibles. Nous pouvons considérer la grandeur de Dieu, qui nous pousse à le louer, à chanter Alléluia. Mais nous pouvons aussi considérer le don reçu, et alors il faut sourire, voire rire aux éclats.
Dans une magnifique cantate, Bach reprend l'exultation que décrit le Psaume 125 : « Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie ». Et le rythme pointé de sa musique évoque un gloussement saccadé.
Si les Juifs pouvaient dire cela de l'Exode, de leur libération d'Égypte par la main de Dieu, nous devons le dire encore plus fort de la victoire de Pâques.
Et ce sera un grand service rendu au monde. Mère Teresa de Calcutta, cette grande sainte qui s'occupait des plus démunis en Inde, était consultée par beaucoup de personnes. Elle aurait répondu une fois à un groupe, avec un seul mot : « Souriez ».
Pour nous chrétiens, sourire c'est dire que Dieu est bon, et que Jésus-Christ est ressuscité, qu'il a dissipé les ténèbres de nos vies et que tout espoir est permis.
Le cardinal Ratzinger racontait une fois la coutume baroque bavaroise du « risus paschalis », une prédication très attendue faite de blagues plus ou moins spirituelles, mais qui réussissaient à faire rire les fidèles aux éclats. Cela présentait quelques inconvénients et a été arrêté, mais il affirmait que, au fond, c'était très beau et très juste.
Voilà une résolution de Pâques : rigoler, plaisanter (toujours dans le respect des autres), et nous esclaffer le plus souvent possible. Avec Notre-Dame que nous pouvons saluer tous les jours à midi : « Regina caeli, laetare » ; Reine du ciel, réjouis-toi, alléluia.