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On peut dire que la joie est une des marques les plus sûres de la présence de l'Esprit. La tristesse est toujours l'expression de la division : on est partagé entre ce que Dieu veut et ce que l'on veut.
Jésus nous lance une invitation : Venez à moi (Mt 11,28).
C’est un appel ouvert à tous, mais à condition d’avoir besoin d’aide, d’avoir besoin de lui, de reconnaître que l’on ne peut pas tout faire tout seul.
Jésus s’adresse à tous ceux qui plient sous le poids du fardeau, sous le poids des soucis, sous le poids de la vie. Pourquoi s’adresse-t-il à ceux-là particulièrement ?
Parce qu’il est venu sauver, réparer, délivrer, ressusciter ; et que pour avoir lui-même embrassé la Croix de toute douleur, il est infiniment proche de toutes les détresses et souffrances humaines. Il n’est pas venu pour les bien portants, mais pour les malades, pour ceux qui ont besoin de son amour.
Dieu est certainement un Père exigeant, parce qu’il nous aime et nous invite à tout lui donner, mais ce n’est pas un bourreau. Quand il exige quelque chose de nous, c’est pour nous faire grandir dans son amour. L’unique commandement est d’aimer. On peut souffrir par amour, mais on peut aussi se réjouir et se reposer par amour…
La docilité à Dieu libère et agrandit le cœur. C’est pour cela que Jésus nous invite à renoncer à nous-mêmes pour prendre notre croix et le suivre : Mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger (Mt 11,30).
Même si, parfois, il nous coûte d’obéir à la volonté de Dieu, l’accomplir avec amour finit par nous remplir de joie.
Quand j’étais séminariste, il m’arrivait parfois, après une journée plutôt épuisante, avant d’aller me coucher, d’aller tenir compagnie à Jésus pendant quelques instants à la chapelle. À ma grande surprise, j’allais ensuite dormir en paix et très content. Le lendemain, je ne me réveillais pas plus fatigué que d’habitude, voire plus reposé.
Mais d’autres fois, c’est le contraire qui m’arrivait. Devant un problème grave qui me préoccupais, je me disais : cette nuit, je prierai une heure dans la chapelle pour obtenir la solution. Et lorsque je me dirige vers cette chapelle, une voix me dit au fond du cœur : tu sais, tu me ferais bien plus plaisir si tu allais te coucher immédiatement, fais-moi confiance, je m’occupe de ton problème. Et, me rappelant la parole du Seigneur : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment, j’allais me coucher et le lendemain, en effet, le problème était moins présent.
Cette petite histoire pour dire que la volonté de Dieu se trouve là où existe le plus grand amour, mais pas forcément la plus grande souffrance. Il y a plus d’amour à se reposer grâce à la confiance, qu’à s’angoisser à cause de l’inquiétude !
Alors approchons-nous du Seigneur, répondons à son appel, acceptons d’avoir besoin de lui, et alors il nous donnera son amour qui apaise et qui procure le repos : mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger.