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Dans l'Église catholique, on peut trouver ce qui n'est pas catholique, de même en dehors de l'Église, il peut y avoir quelque chose de catholique.
(sur la baptême contre les donatistes)
Quelques jours après la Pentecôte, don de l’Esprit Saint et naissance de l’Église, il est bon de se souvenir de sa confirmation. En effet, depuis ce jour, nous sommes envoyés annoncer la Bonne Nouvelle au monde afin de le sanctifier. Mission, ô combien vertigineuse, qui ne se peut réaliser qu’avec un ancrage solide dans la foi au Christ, mort et ressuscité. Pour mener à bien sa vocation de disciple-missionnaire, le chrétien peut s’appuyer sur les vertus humaines et théologales qu’il a reçues au jour de son baptême. Comme le souligne Grégoire de Nysse : « Le but d’une vie vertueuse consiste à devenir semblable à Dieu », et par là-même, à répondre à l‘invitation du Christ qui veut que nous soyons le sel de la terre et la lumière du monde (Mt 5,14).
Être lumière du monde, être un phare au milieu de la tempête pour ses contemporains, c’est dans un premier temps ne pas céder aux sirènes de ce monde. L’épître de saint Jacques fait mention de l’avarice, mésusage de la richesse, d’une vie de luxe et de délices à l’heure où d’autres souffrent, mais également de la condamnation et de la mise à mort du juste. Jésus dénonce les hommes qui sont un scandale, une occasion de chute ; il dénonce ceux qui mésusent de leur corps en ne le tournant pas vers le bien. Comment ne pas céder à toutes les tentations qui se présentent à nous ? Comment maîtriser sa main, son pied, son œil ? Comment, finalement, être plus prompt à donner un verre d’eau qu’à prendre ce qui ne nous revient pas ? C’est à l’exercice des vertus que nous invitent les lectures de ce jour.
Les vertus humaines, au nombre de quatre, sont inscrites en notre cœur. Elles forgent notre caractère de chrétien et nous donnent aisance dans les actes de charité si nous acceptons de les pratiquer avec persévérance. Parmi elles, se trouvent la prudence qui dispose la raison à discerner en toute circonstance notre véritable bien et les justes moyens de l’accomplir ; la justice qui consiste à donner à Dieu et au prochain ce qui leur est dû, permettant de répondre à ce commandement du Christ : vivez en paix entre vous ; la force qui assure la fermeté dans les difficultés et la constance dans la recherche du bien ; la tempérance qui modère l’attrait des plaisirs et l’influence des passions.
Le simple exercice de ces quatre vertus évite bien des maux et rapproche du Père. Mais elles ne sont pas les seules armes que Dieu nous donne dans ce beau combat de la sainteté : il infuse également en nous les vertus théologales, c’est-à-dire les vertus qui nous disposent à vivre en relation avec lui. Elles sont au nombre de trois, s’articulant dans l’indissociabilité : la foi qui permet de croire en Dieu, et à tout ce qu’il nous a dit et révélé en vue de notre salut ; l’espérance qui est l’attente confiante la communion à Dieu dans la vie éternelle ; la charité qui permet d’aimer Dieu par-dessus toute chose, pour lui-même, et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu.
La vie vertueuse, qui conduit à la sainteté, commence par le don d’un verre d’eau, par amour du Christ. À qui l’offrirai-je aujourd’hui ?