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Dieu ne demande à personne des choses impossibles, mais il se contente de ce qui est au pouvoir de chacun.
C’est presque l’histoire de L’Arroseur arrosé de Louis Lumière qui se déroule dans l’évangile de ce jour. Les grands-prêtres, les scribes et les anciens viennent trouver Jésus pour lui poser une question, et c’est finalement eux qui se font interroger sans trouver de véritable réponse à formuler, révélant ainsi la malice de leur raisonnement.
Au cœur de l’échange se trouve la question de l’autorité du Christ. Cette question n’est pas nouvelle. Déjà dans le premier chapitre de son évangile, saint Marc précise que les habitants de Capharnaüm sont frappés par l’enseignement du Christ car il enseignait en homme qui a autorité et non pas comme les scribes (Mc 1,22). Quelques versets plus loin c’est un esprit impur qui est soumis à l’autorité de celui qu’il reconnait être le Saint de Dieu (Mc 1,24). Jésus apparaît ainsi rapidement aux yeux de ses contemporains comme un rabbi qui sort du lot, comme en témoignent les foules nombreuses qui le suivent et viennent l’écouter.
Jésus ne se contente pas de déclamer les commandements : il les interprète sans jamais les abolir, il révèle leur sens profond, il réajuste la compréhension qu’en a son auditoire, et son auditoire l’écoute avec attention. Pourquoi ? Parce que quand le Christ interprète la Loi, il parle avec l’autorité du législateur ; quand le Christ fait une exégèse des Écritures, il le fait avec l’autorité de la Parole dont il est l’incarnation ; quand Jésus circule au Temple, il n’agit pas en simple pèlerin, mais avec l’autorité du maître des lieux, vénéré dans le Saint des saints.
Pour reconnaître cette autorité, il faut être en quête de la vérité. C’est ce qui empêchent les grands-prêtres, les scribes et les anciens d’y parvenir. Puisse notre cœur ne jamais se laisser détourner de la vérité. L’autorité du Christ lui vient du Ciel, il est notre maître et Seigneur : qu’il règne sur nos vies, comme il a régné sur celle de saint Justin, que nous célébrons aujourd’hui.