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On ne critique pas le Christ. On critique les chrétiens parce qu'ils ne lui ressemblent pas.
(Photo : Jonathan Roumie en Jésus dans "The Chosen" ©Angelstudios)
Nous connaissons tous l’histoire du père de Jean-Baptiste, Zacharie qui a douté de la promesse de l’ange et a été rendu muet jusqu’au 8ème jour après sa naissance.
Jean-Baptiste a donc grandi dans le silence, un silence paternel, un silence qu’il retrouvera en allant vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël nous dit l’Évangile.
Ce silence, qui dure toute la grossesse d'Élisabeth, agit comme un temps de maturation spirituelle. Privé de sa parole, Zacharie est conduit à écouter davantage Dieu et à méditer sur ses œuvres.
· Ce silence se rompt dans la louange : lorsque sa langue est déliée, il bénit Dieu dans le Benedictus. Le silence, ici, n’est pas une absence, mais un lieu de préparation à une révélation plus profonde.
· Ce même silence est aussi vécu par ceux qui assistent à cet événement : La crainte saisit alors tous les gens du voisinage » (Lc 1, 65). C’est un silence d’émerveillement face à l’action de Dieu.
Ce silence, le jeune prêtre le vit dans la liturgie de son ordination, au moment où l’évêque et les prêtres lui impose les mains. Un silence seulement accompagné du bourdon de la cathédrale qui sonne. La fête de la nativité de Jean-Baptiste est souvent associée aux ordinations, étant placée fin juin.
Le silence de l’ordination rejoint celui de Zacharie : il prépare à une parole renouvelée et porteuse d’espérance. Tout comme Zacharie et plus tard Jean-Baptiste, le prêtre ordonné est appelé à devenir une voix prophétique, annonçant l’œuvre de Dieu.
« Il faut si peu de mots pour dire les quelques grandes choses qui comptent dans la vie. Je voudrais tracer ces quelques mots au pinceau, sur un grand fond de silence. » (Etty Hillesum).
La naissance de Jésus, comme celle de Jean-Baptiste, est enveloppée de silence et d’humilité. À Bethléem, c’est dans une étable silencieuse, loin des regards, que Dieu se manifeste :
· Le silence de la nuit, interrompu seulement par les anges et les bergers, montre que Dieu agit dans le secret.
· Marie, comme Zacharie, conserve une attitude de silence méditatif : Elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur (Lc 2, 19).
Le silence précède et accompagne l’éclat de la joie. Il permet de préparer le cœur à recevoir la présence de Dieu et d’entrer dans une relation plus profonde avec lui.
Et moi, comment je me prépare à accueillir Jésus à la crèche ?