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Est-ce que la maman d'un oeuf de Pâques c'est une poule en chocolat ?

Après ces moments intenses vécus en cette Vigile pascale et ce dimanche de la Résurrection, nous sommes dans la joie tout comme ces nouveaux Baptisés, et nous comprenons la joie de ces femmes devant cet Événement inouï. Et pourtant, après lecture de ces versets, il n’en est pas ainsi pour tous. 

Quel est le contexte ? De bon matin Marie-Madeleine et l’autre Marie se rendent au tombeau pour visiter le sépulcre et sont confrontées, ainsi que les gardes, à des faits qui les dépassent : tremblement de terre, pierre du tombeau roulée, ange assis sur cette pierre !

Les gardes sont effrayés voire tétanisés, les femmes sont aussitôt rassurées par les paroles de l’ange qui leur dit :allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. Et de surcroît, sur le chemin, Jésus se manifeste à elles. Quelle rencontre ! Jésus leur dit : Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. 

Quel contraste dans cette péricope ! Les femmes et les gardes ont vécu, devant le tombeau vide, les mêmes faits mais le comportement et des unes et des autres est différent. Les femmes, passé l’étonnement, sont remplies de joie, les gardes, eux, après leur stupéfaction, vont spontanément rapporter aux grands prêtres ce qu’ils viennent de vivre, mais nous ne percevons pas de joie dans leur attitude.

Devant le tombeau ouvert, un même vécu, deux comportements diamétralement opposés, deux chemins divergents.

Les femmes, ouvertes à la foi, accueillent l’événement et s’empressent de l’annoncer, les gardes, fermés à la foi, accomplissent leur devoir en allant rapporter, aux personnes intéressées, les faits, tout en leur restant extérieurs.

À la suite du récit des gardes, les grands prêtres, après concertation, achètent leur silence par une somme d’argent en échange de la divulgation d’ une fausse nouvelle…

Ces derniers auraient pu, en conscience, refuser ce « marché » qui leur est imposé, ils ont accepté, sans aucune résistance, de propager une « fake-news », c’est à dire de falsifier la vérité, au lieu de la défendre !

C’est pour le moins choquant et révoltant !

Pour moi aujourd’hui, comment cette parole me rejoint-elle ? Jésus, hier, aujourd’hui et demain est le même ! Chacun n’est-il appelé à être témoin, là où il vit, de la foi qui l’habite ? C’est un vrai défi au milieu de ce monde sécularisé, en crise, avec des conflits multiples, ayant perdu le sens des valeurs, du bon sens, de la transcendance, n’est-il pas urgent plus que jamais d’y apporter de la lumière, de l’espérance ? Le Christ est venu pour nous sauver de la mort et du péché, pour nous faire passer de la mort à la Vie. Nous sommes le Corps du Christ, saisissons-nous de la part de la mission qui nous revient, le monde a soif de vérité !

Par le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, tout nous a été donné, laissons fructifier les trésors qui nous habitent notamment en ce temps de grâces qu’est le Temps Pascal. Laissons-nous interpeller par la Parole ! Laissons-nous rejoindre par le Christ Ressuscité sur nos chemins d’Emmaüs !

Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !