Beaucoup de silence ces temps-ci. On peut même écouter le silence. Que ce silence, qui est un peu nouveau dans nos habitudes, nous apprenne à écouter, et fasse grandir notre capacité d'écoute. Prions pour cela.
Naître d'en haut, c'est naître avec la puissance de l'Esprit Saint. Nous ne pouvons pas prendre le Saint-Esprit pour nous ; nous pouvons seulement le laisser nous transformer. Notre docilité ouvre la porte à l'Esprit Saint : c'est Lui qui opère le changement, la transformation, cette renaissance d'en haut. Jésus a promis de nous envoyer le Saint-Esprit, et le Saint-Esprit est capable de faire des merveilles, des choses auxquelles nous ne pouvons même pas penser.
La première communauté chrétienne est un bel exemple : La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme, et ce n’est pas une manière de parler, mais un modèle, que nous pourrons imiter si nous sommes dociles et si nous laissons l'Esprit Saint entrer et nous transformer. Une communauté, disons, "idéale". Il est vrai qu'immédiatement après les problèmes vont commencer, mais le Seigneur nous montre jusqu'où nous pouvons aller si nous sommes ouverts à l'Esprit Saint, si nous sommes dociles. Dans cette communauté, il y a de l'harmonie. L'Esprit Saint est le maître de l'harmonie, il est capable de la créer et l'a fait ici. Il doit le faire dans nos cœurs, il doit changer beaucoup de choses en nous, il doit faire l'harmonie : car lui-même est l'harmonie. Il est l'harmonie entre le Père et le Fils : il est amour de l'harmonie. Et c'est Lui, avec harmonie, qui crée ces choses comme cette communauté si harmonieuse. Mais ensuite, l'histoire – le livre des Actes des Apôtres – nous rapporte tant de problèmes dans la communauté. Mais elle reste un modèle : le Seigneur a permis à ce modèle de communauté presque "céleste" d’exister, pour nous montrer où nous devons arriver.
Il y a eu ensuite des divisions au sein de la communauté. L'apôtre Jacques prévient dans le deuxième chapitre de sa lettre : n’ayez aucune partialité envers les personnes ; ce qui signifie qu'il y en avait ! Les apôtres doivent intervenir et réprimander. Et Paul, dans la première lettre aux Corinthiens, au chapitre 11, se plaint : j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions, des divisions internes. S’il faut parvenir à cet "idéal", ce n'est donc pas facile, car beaucoup d’éléments peuvent diviser une communauté, qu'il s'agisse d'une paroisse, d'une communauté diocésaine ou sacerdotale, ou d'une communauté religieuse... Il y a beaucoup de choses qui viennent diviser une communauté.
Si l’on cherche à comprendre quelles sont les choses qui ont divisé les premières communautés chrétiennes, j'en trouve trois : d'abord, l'argent. Quand l'apôtre Jacques demande qu’il n’y ait aucune partialité envers les personnes, il donne un exemple : imaginons que, dans votre assemblée, arrivent en même temps un homme au vêtement rutilant, portant une bague en or, et un pauvre au vêtement sale. Vous tournez vos regards vers celui qui porte le vêtement rutilant et vous lui dites : « Assieds-toi ici, en bonne place » ; et vous dites au pauvre : « Toi, reste là debout », ou bien : « Assieds-toi au bas de mon marchepied ». L'argent. Paul lui-même dit à peu près la même chose : lorsque vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez ; en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas, et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu. Et nous disons aux autres : « Arrangez-vous comme vous pouvez ». L'argent divise, l'amour de l'argent divise la communauté, divise l'Église.
Souvent, dans l'histoire de l'Église, lorsqu’il y a des déviations doctrinales, il y a – pas toujours, mais souvent – une histoire d'argent derrière, que ce soit l'argent du pouvoir, du pouvoir politique, ou de l'argent en espèces, mais cela reste de l'argent. L'argent divise la communauté. Pour cette raison, la pauvreté est la mère de la communauté, le mur qui garde la communauté. L'argent, l'intérêt personnel, divisent. Même dans les familles : combien de familles qui se divisent à cause d’un héritage ? Combien de familles ? Qui ne se parlent plus... Combien de familles... À cause d’un héritage... L'argent divise.
Une autre chose qui divise une communauté est la vanité, ce désir de se croire meilleur que les autres. Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes, dit le pharisien dans sa prière. Et aussi vanité de l’apparence, des habitudes, des vêtements : que de fois – pas toujours mais souvent – la célébration d'un sacrement est un exemple de vanité : c’est à qui portera les meilleurs ornements, à qui fait ceci plutôt que cela... Vanité ... pour la plus belle fête ... La vanité entre là aussi. Et la vanité divise. Parce que la vanité te conduit à faire le paon et là où il y a un paon, il y a toujours la division.
Une troisième chose qui divise une communauté est le commérage : ce n'est pas la première fois que je le dis, mais c'est la réalité, c'est la réalité. Cette chose que le diable introduit en nous, ce besoin de parler mal des autres. "Il est vraiment gentil..." – "Oui, oui, mais..." : il y a tout de suite un "mais", qui est comme une pierre lancée pour disqualifier l'autre, que je répète dès que je l’entends, pour le rabaisser un peu.
Mais l'Esprit vient toujours avec sa force pour nous sauver de cette mondanité de l'argent, de la vanité et du commérage, car l'Esprit n'est pas le monde : il est contre le monde. Il est capable de faire des miracles, de grandes choses.
Demandons au Seigneur cette docilité à l'Esprit afin qu'il nous transforme et transforme nos communautés, nos communautés paroissiales, diocésaines et religieuses : transformons-les, afin que nous puissions toujours avancer dans cette harmonie que Jésus veut pour la communauté chrétienne.
Communion spirituelle
Mon Jésus, je crois que tu es vraiment présent dans le Saint-Sacrement de l'autel. Je T'aime par-dessus tout et Te désire dans mon âme. Puisque je ne peux pas Te recevoir maintenant sacramentellement, viens au moins spirituellement dans mon cœur. Comme Tu es déjà venu, je T'embrasse et en toutes choses je m’unis à Toi. Ne permets que je me sépare de Toi.