
Il t'a aimé
Comme il a été publié le 9 octobre dernier, il est fort possible que vous l'ayez déjà lu. Je veux parler du premier document officiel du pape Léon XIV, intitulé en latin Dilexi te, il t'a aimé, et consacré à l'amour envers les pauvres.
Si ce n’est pas le cas, je vous encourage vivement à le lire. Et à le méditer, car le texte est profond, et devrait engager tous les catholiques.
Le fond est simple : depuis TOUJOURS, l’Église a pris soin des pauvres. Parce que c’est ce que Jésus a fait, parce que c’est ce que Dieu a fait. Rappelez-vous les colères d’Isaïe face aux grands du royaume d’Israël qui ne se préoccupaient ni des pauvres, ni des veuves, ni des orphelins.
Lorsque les disciples de Jean viennent demander à Jésus s’il est le messie, ou s’il faut en attendre un autre, que répond Jésus ? « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. » (Mt 11,4) Le soin des pauvres est la preuve que Dieu est là.
Et le pape ne se contente pas de « faire dans le sentimental » : une longue partie du document est constituée de citations de Pères de l’Église, de saints, qui parlent de l’importance des pauvres ; des saints de tous les temps qui se sont occupés des esclaves, des migrants, des malades, des orphelins, avec bien évidemment des exemples contemporains.
Alors la question est simple : que pouvons-nous faire ? Nous ne sommes pas tous des « Mères Térésa », nous n’avons pas tous été appelés à vivre ce qu’elle a vécu, mais le Pape nous fait comprendre que le soin des pauvres (au sens très large du terme, comme la vidéo le montre) est le chemin pour porter le Christ au monde qui est le nôtre.
C’est une vaste question. Nous sommes tous animés par le désir que le Christ habite dans les cœurs, pour que les gens soient déjà heureux sur terre. Parfois nous ne savons pas comment y parvenir. La « solution » ne serait-elle pas de nous occuper des « pauvres » ? (malades, voisins solitaires, personnes âgées, amis au chômage, femmes seules, avec ou sans enfants, etc, la liste est longue ! )
En tout cas, cette lettre est pour moi une grande source d’espérance, car nous sommes tous un peu pauvres. Je suis sûr que vous comme moi, nous avons nos propres pauvretés. Et de plus, « ce que vous avez fait à l’un de ses petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! »