Gastronomie et tempérance

Gastronomie et tempérance

Les aventures gastronomiques de Lino Ventura, Jean Gabin et Bernard Blier sont exceptionnelles ! Moments magiques du petit écran ! Et cela nous rappelle tout de même, avec talent et humour, que point trop n'en faut, et qu'il nous faut veiller à la tempérance. On ne peut être vraiment prudent, ni vraiment juste, ni vraiment fort, si l'on ne possède pas aussi la vertu de tempérance. 

La tempérance, 4ème vertu cardinale, est maîtrise de soi. Tout ce que nous ressentons dans notre corps et dans notre âme ne doit pas être satisfait de façon débridée. Tout ce qui peut se faire n’est pas bon à faire. Il est plus facile de se laisser entraîner par les impulsions dites naturelles ; mais ce chemin débouche sur la tristesse, l’isolement dans la misère personnelle.

Alors si nous ne voulons rien refuser à notre estomac, ni à nos yeux, ni à nos "mains", c'est peut-être que nous refusons d'écouter ceux qui nous conseillent de mener une vie honnête. Pour exemple, n'utilisons pas de façon désordonnée la faculté d'engendrer (réalité noble, participation au pouvoir créateur de Dieu), comme s'il s'agissait d'un instrument au service de l'égoïsme. 

Examinons sincèrement les fruits de la tempérance, voyons l’homme, la femme, vraiment homme, ou femme, détaché de ces choses qui brillent mais sont sans valeur, telles ces babioles dont s’empare la pie. Un tel homme sait se passer de ce qui nuit à son âme, et il se rend compte que son sacrifice n’est qu’apparent : parce qu’en vivant de la sorte — avec le sens du sacrifice — il se délivre de beaucoup d’esclavages et il en vient, dans l’intimité de son cœur, à savourer tout l’amour de Dieu.

Alors... après ces agapes des fêtes, tempérance pour cette nouvelle année ? Bonne journée à tous les gourmets, et aux autres !

Max, Carpe Deum