Jésus meurt sur la croix
R/. Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons.
V/. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix.
Il souffrait tout à l'heure, c'est vrai, mais maintenant il va mourir. La grande croix dans la nuit faiblement remue avec le Dieu qui respire. Tout y est. Il n'y a plus qu'à laisser faire l'instrument qui du joint de la double nature inépuisablement, de la source du corps et de l'âme et de l'hypostase, exprime et tire toute la possibilité qui est en lui de souffrir. Il est tout seul comme Adam quand il était seul dans l'Eden. Il est pour trois heures seul et savoure le Vin, l’ignorance invincible de l'homme dans le retrait de Dieu !
Notre hôte est appesanti et son front fléchit peu a peu. Il ne voit plus sa Mère et son Père l'abandonne. Il savoure la coupe et la mort lentement qui l'empoisonne. N'en avez-Vous donc pas assez de ce vin aigre et mêlé d'eau, pour que Vous Vous redressiez tout à coup et criiez Sitio ? Vous avez soif, Seigneur ? Est-ce à moi que Vous parlez ?
Est-ce moi dont Vous avez besoin encore et de mes péchés ? Est-ce moi qui manque avant que tout soit consommé ?
- Notre Père…
- Je vous salue Marie…
R/. Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort.
V/. Et à la mort sur une croix.