Chemin de Croix de Paul Claudel

Huitième station

Huitième station

Jésus console les femmes de Jérusalem

 

R/. Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons.

V/. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix.

Avant qu'il ne monte une dernière fois sur la montagne, Jésus lève le doigt et se tourne vers le peuple qui l'accompagne, Quelques pauvres femmes en pleurs avec leurs enfants dans les bras. Et nous, ne regardons pas seulement, écoutons Jésus, car il est là. Ce n'est pas un homme qui lève le doigt au milieu de cette pauvre enluminure, c'est Dieu qui pour notre salut n'a pas souffert seulement en peinture. Ainsi cet homme était le Dieu Tout-Puissant, il est donc vrai ! Il est un jour où Dieu a souffert cela pour nous, en effet ! Quel est-il donc le danger dont nous avons été rachetés à un tel prix ? Le salut de l'homme est-il si simple affaire que le Fils pour l'accomplir est obligé de s'arracher du sein du père ? S’il va ainsi du Paradis, qu'est-ce donc que l'Enfer ? Que fera-t-on du bois mort, si l'on fait ainsi du bois vert ?

- Notre Père…

- Je vous salue Marie…

 

R/. Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort.

V/. Et à la mort sur une croix.