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9 septembre 2023

Saints du jour

saint Pierre Claver, bienheureux Alain de la Roche
Saint Pierre Claver

saint Pierre Claver

Saint Pierre Claver était Espagnol ; sa naissance fut le fruit des prières de ses parents. À vingt ans, il entra au noviciat des Jésuites. Il se lia avec le saint vieillard Alphonse Rodriguez, jésuite comme lui, et qui fut canonisé le même jour que lui, le 8 janvier 1888. Alphonse avait compris, d'après une vision, que Pierre Claver devait être un apôtre de l'Amérique ; il lui en souffla au cœur le désir, et le jeune religieux obtint, en effet, de ses supérieurs, de s'embarquer pour les missions du nouveau monde.

À son arrivée en Amérique, il baisa la terre qu'il allait arroser de ses sueurs. Il se dévoua corps et âme au salut des esclaves, pénétra dans les magasins où on les entassait, les accueillit avec tendresse, pansa leurs plaies, leur rendit les plus dégoûtants services et s'imposa tous les sacrifices pour alléger les chaînes de leur captivité. Il en convertit, par ces moyens héroïques, une multitude incalculable. Quand fut venu le moment de ses vœux, Pierre Claver obtint d'y ajouter celui de servir les esclaves jusqu'à sa mort ; il signa ainsi sa formule de profession : Pierre, esclave des noirs pour toujours.

Les milliers d'esclaves de Carthagène étaient tous ses enfants ; il passait ses jours à les édifier, à les confesser, à les soigner. Il ne vivait que pour eux. Aux hommes qui lui demandaient à se confesser, il disait : « Vous trouverez des confesseurs dans la ville ; moi, je suis le confesseur des esclaves. » Il disait aux dames : « Mon confessionnal est trop étroit pour vos grandes robes; c'est le confessionnal des pauvres femmes noires. »

Le soir, épuisé de fatigues, asphyxié par les odeurs fétides, il ne pouvait plus se soutenir ; cependant un morceau de pain et quelques pommes de terre grillées faisaient son souper ; la visite au Saint-Sacrement, la prière, les disciplines sanglantes, occupaient une grande partie de ses nuits. Que de pécheurs il a convertis en leur disant, par exemple : « Dieu compte tes péchés ; le premier que tu commettras sera peut-être le dernier ! »"

Pierre Claver multipliait les miracles avec ses actes sublimes de charité. En quarante-quatre ans d'apostolat, il avait baptisé plus de trois cent mille noirs.

Le Pape Léon XIII l'a déclaré Patron des missions, en 1896.

(Éditions Magnificat, Mont-Tremblant QC) - Site : magnificat.ca
Bienheureux Alain de la Roche

bienheureux Alain de la Roche

Le bienheureux Alain de la Roche naquit en Bretagne, le 8 septembre, vers l'année 1428. Il prit l'habit de Saint-Dominique au couvent de Dinan, et y fit profession. Lui-même avoue humblement dans ses écrits que les commencements de sa vie religieuse ne répondirent pas à l'idéal qu'il en conçut ensuite. Il quitta ainsi son pays natal pour rechercher la pratique de l'observance primitive, et alla demander aux couvents de Hollande la science de la vie surnaturelle.

Le trait distinctif de sa vertu fut une tendre et filiale dévotion à Marie. Il aimait si cordialement sa Mère du Ciel, qu'il ne pouvait penser qu'à Elle, et ne pouvait rien dire, ni entreprendre, ni terminer qu'il ne l'eût saluée par l'Ave Maria. Un de ses disciples a écrit que « sans cesse cette prière revenait sur ses lèvres dans ses prédications, dans ses entretiens privés, dans ses voyages et dans ses travaux. »

Cet attrait remarquable pour le culte de Marie le préparait, à son insu, à la mission dont il allait être investi : celle de ressusciter la dévotion presque oubliée du Rosaire. Et cependant cette mission, qui allait faire sa gloire, remplit un court espace de temps, deux ans environ.

On le voit, en attendant, enseigner dans les écoles dominicaines de philosophie et de théologie. Dans ces fonctions, il porta sans doute sa dévotion au Rosaire ; mais c'est seulement deux ans avant sa mort que Marie lui apparut dans tout l'éclat de sa beauté céleste et lui confia la mission de prêcher la pratique du Rosaire. Elle lui prédit des épreuves ; mais elle le soutint par cette parole : « Confie-toi en ma protection maternelle, Je ne t'abandonnerai jamais. » Il en vint à réciter plusieurs Rosaires chaque jour, s'infligeant un coup de discipline à chaque Ave Maria.

Il a raconté lui-même que sa sainte Mère lui apparut plusieurs fois pour stimuler son zèle, et lui faire prêcher le Rosaire, pour écarter les fléaux qui menaçaient l'Église : Luther allait paraître. Il parcourut nombre de provinces en France, en Flandre, en Saxe, et obtint, malgré les efforts de l'enfer, de merveilleux succès. Rien de plus palpitant que l'histoire de ses combats et de ses travaux, où il fut soutenu par de nombreuses visions et par le don des miracles.

Il mourut au jour qu'il avait désiré, celui même de sa naissance, le 8 septembre 1475.

Pensée spirituelle :

« Quand on récite le chapelet, on place Jésus au cœur de notre vie, de notre temps, de nos villes, à travers la contemplation et la méditation de ses saints mystères de joie, de lumière, de douleur et de gloire. » (Benoît XVI le 6 mai 2008)