saint Brice
Il est agité, ce prêtre de Tours, qui devient évêque de la ville ; il est fastueux et beau parleur. Il soucie son évêque, saint Martin, à qui il succède, et qui disait pourtant : « Le Christ a bien supporté Judas, je peux supporter Brice ! » Il est très coléreux, du matin au soir. On dit de lui qu’« il attire les problèmes, comme un clocher d'église attire la foudre ».
Après 33 ans d'épiscopat, Brice avait tellement donné de verges pour se faire battre qu'il défraie la chronique, accusé d'avoir un enfant avec la religieuse chargée de sa lingerie… Il se défend de cette calomnie et, lors d'une assemblée, Brice prend le bébé à bout de bras et, contre toute attente, le bébé se met à parler en disant : « Non, vous n'êtes pas mon père ! » On ne le croit pas. Il demande le jugement de Rome, où il passe sept ans pour plaider son affaire. Blanchi de l’accusation, il revient pour neuf ans encore gouverner son diocèse, plus calmement, « humble, patient et doux ».
Il meurt en 444 et est enterré près de saint Martin, à qui il en a tant fait voir ! En 580, Grégoire de Tours l'éloigne définitivement et transfère ses reliques à Clermont, en Auvergne. Il est le patron des juges !
Pensée spirituelle :
« La patience est la racine et la gardienne de toutes les vertus. » (Saint Grégoire)
Courte prière :
« Dieu miséricordieux, mets de l'ordre en ma vie et ce que Tu veux que je fasse, donne-moi de l'accomplir comme il faut. » (Saint Thomas d'Aquin)