sainte Viviane
Pendant son règne, Julien l’Apostat fit 7 000 martyrs. Viviane, ou Bibiana pour les Romains, fait partie de cette tuerie. Confiée à une femme impie, Rufine, chargée de la détourner de la foi chrétienne, Viviane ne s’en laisse pas conter. Lasse de ne pas parvenir à ses fins, Rufine s’en plaint à l’empereur, qui la fait fouetter cruellement. Quatre jours plus tard, vomissant le sang, elle expire. Son corps est jeté sur la voie publique, «in forum Tauri», avec obligation de l’y laisser, afin d’y être dévorée par les chiens. De nuit, le prêtre Jean vient l’ensevelir au lieu où s’élève aujourd’hui une basilique, au bout de l’Esquilin. Celle-ci s’appelle Basilica Olimpina, du nom de la sainte femme qui, à la mort de Julien l’apostat, en entreprit l’édification. Mais en 1624, le grand Bernin, exécutant des travaux dans cette basilique, y découvrit l’urne des cendres de Bibiane et les deux sépultures de ses parents Dafrosa et Démétria, jusque-là inviolées. Elle est la patronne de Séville et, en Allemagne, celle des buveurs ! On l’invoque contre les maux de tête et l’épilepsie.
Pensée spirituelle :
«La valeur n’attend pas le nombre des années.» (Corneille dans Le Cid)
Courte prière :
«Comment, lorsqu’on est jeune, garder pur son chemin ? En gardant Ta parole.» (Psaume 118)