saint Gatien

S’agit-il d’un des bergers de Bethléem qui aurait entendu le chant des anges le matin de Noël, venu ensuite évangéliser les bords de Loire ? Est-il ce missionnaire envoyé, comme sept autres, en Gaule par le pape Fabien en l’an 250 ? D’autres le font mourir vers 337. Toujours est-il que la ville de Tours l’honore comme son premier évêque et que sa cathédrale est appelée la Gatienne. Et ses restes sont si précieux pour la cité tourangelle que l’église dans laquelle ils sont, un temps, déposés s’appelait Sainte-Marie-la-Pauvrette et qu’elle est rebaptisée alors en Notre-Dame-la-Riche! Son refuge fut un moment un antre dans une solitude qui deviendra plus tard l’abbaye de Marmoutiers. Il aurait exercé son ministère épiscopal pendant cinquante ans. Il aimait éperdument les pauvres et fit construire un hôpital. De nombreux miracles sont attribués à Gatien. Au cours des siècles, sa spécialité tend à délivrer les bonnes gens des pillards, de leur incarcération, y compris le roi Jean le Bon. Un jour, saint Martin, son deuxième successeur, vint prier auprès de son tombeau. Il dit à saint Gatien: «Bénis-moi, homme de Dieu !» et il entendit, à travers la pierre sépulcrale: «Je t’en prie, bénis-moi, serviteur du Seigneur!» Salutation de deux saints qui se rencontrent !

Pensée spirituelle de saint Martin de Tours :

«La prière est la respiration de l’âme.»

Courte prière :

«Accorde-nous, comme saint Gatien, de toujours agir avec charité.»