Retour à l'accueil

23 décembre 2023

Saints du jour

saint Jean de Kenty, saint Armand
Saint Jean de Kenty

saint Jean de Kenty

Jean nait à Kenty, à l'ouest de Cracovie, en 1390. Ses parents l'envoient étudier à Cracovie où il brille dans ses études. A 27 ans il est docteur en philosophie, puis en théologie. Fervent catholique, il vit sa foi avec générosité, n'hésitant à pas à donner ce qu'il a, au nom de Jésus, à des nécessiteux. Un jour, au réfectoire, il donne toute sa portion à un pauvre qui quêtait à la porte. Son beau geste crée une tradition, et on prépare alors la part du mendiant. A la formule traditionnelle "Pauper venit", (le pauvre vient), il fut désormais répondu : "Jesus Christus venit". En fait Jean donne autant qu'il le peut aux pauvres qu'il croise, jusqu'à ses chaussures. Un matin qu'il se rend à l'église il donne son manteau à un mendiant couché sur la neige, grelottant de froid. Peu après, la sainte Vierge lui apparaît et lui rend le manteau qu’il avait donné au malheureux.

Ordonné prêtre, puis nommé chanoine, il obtient aussi une chaire de théologie à l'université de Cracovie. Mais l'époque est difficile, car des hérésies viennent égarer les âmes. Jean se fait parfois controversiste, mais discute toujours avec douceur et bienveillance pour l'adversaire. Si celui-ci, aux abois, en vient aux injures, Jean répond : "Deo gratias". Car alors ce ne sont plus des arguments théologiques qui structurent la position de son adversaire, mais de l'idéologie dénuée de foi. Et, bien que ce dernier refuse l'humble démarche de se convertir, Jean voit dans l'usage des insultes au lieu de la discussion, l'indice que son adversaire, éclairé par la Grâce, a enfin compris la sage position de la Sainte Eglise. Pour cela, il rend grâce à Dieu. Son érudition sa piété et sa douceur font qu'il est choisi pour enseigner les enfants royaux de Pologne.

D'une manière générale, Jean enseigne beaucoup car il est profondément affligé de voir Dieu si peu connu et si mal servi par un grand nombre de chrétiens. A cette fin, il demande à son évêque, après quelques années, la permission de quitter la vie paroissiale et son poste de curé pour reprendre sa chaire professorale. Soucieux d'enseigner bien au-delà de la Pologne, il voyage beaucoup, et ne craint pas de prêcher aux Turcs eux-mêmes lors d'un pèlerinage à Jérusalem. Sa gentillesse et sa courtoisie firent passer cette audace. Toujours honnête dans ses relations avec tous, il l'est même dans l'adversité. Ainsi, lors d'un de ses voyages, il est dépouillé par des voleurs. Mais il s'aperçoit qu'il lui reste quelque argent dans la doublure de son vêtement alors qu'il leur avait certifié qu'il leur avait tout donné. Il court donc après eux et leur confesse son larcin involontaire. Ébahis par sa démarche, l'histoire raconte que les voleurs se sont convertis et lui ont tout rendu.

Jean meurt à 83 ans, la veille de Noël 1473. De nombreux miracles furent obtenus par son intercession. Lors de sa canonisation en 1767, le pape Clément XIII affirme : "Ce qu'il avait au fond du cœur venait facilement sur ses lèvres. (…) Dieu seul occupait tout son cœur, Dieu seul était sur ses lèvres."

A l'exemple de saint Jean de Kenty, demandons à Dieu une charité inventive afin de discerner dans nos journées ce qui peut être fait pour la gloire de Dieu.

Avec l’aimable autorisation de l’abbé Benoît Jullien de Pommerol.
Saint Armand

saint Armand

En l’appelant Armand, nous francisons son nom. Le vrai nom de notre bienheureux est Hartmann. Né en Haute- Bavière, élevé chez les augustins, il est chanoine à Passau quand l’archevêque de Salzbourg lui demande de devenir doyen de son chapitre et de le réformer. Très vite, à 32 ans, il est appelé au siège épiscopal de Brixen (aujourd’hui Bressanone), en Tyrol italien. Hartmann met en place un chapitre régulier fervent et dynamique. Il organise avec ses chanoines un hospice pour les pauvres pèlerins, redonne vigueur à la vie religieuse de son diocèse. Les empereurs lui témoignent honneur et déférence. On le dit «pieux et intelligent, discret et circonspect». Il sait gérer la crise entre Frédéric Barberousse et le pape Alexandre III, sans jamais dévier de sa loyauté envers Rome. Il s’éteint le 23 décembre 1164. Dix ans avant sa mort, l’empereur Frédéric parlait de lui en disant «vir venerabilis Hartmannus». Cinq ans après, on le dit «beatus» et, en 1241, «sanctus».

Pensée spirituelle :

«Un démolisseur en une journée fait plus d’ouvrage que cent maçons en un mois.» (Antoine Chevrier)

Courte prière :

«Rendez-moi courageux, mon Seigneur, fortifiez-moi contre l’accablement, rendez-moi indifférent aux résultats purement visibles.» (John-Cuthbert Hedley)


Merci au site "La boutique des prénoms" pour l'illustration

Avec l’aimable autorisation de Defendente Génolini