Vierge et martyr, morte en 878.

Jeune et jolie bergère, Solange est la patronne du Berry. Fille d’un pauvre vigneron, elle est d’une humeur très joyeuse. Elle garde les moutons et profite de ses moments de solitude pour prier. Sa beauté retient les regards. Elle s’en méfie. Un soir de mai, le fils du comte de Poitiers passe par là et la remarque. Il revient quelques jours après et lui déclare qu’il veut l’épouser. Elle refuse. Il la saisit et l’emporte au galop. Elle se débat, arrive à s’enfuir. Bernard, furieux, la poursuit et la rattrape. Il lui tranche la gorge. Jusqu’au dernier moment, elle invoque Jésus et Marie, et supplie son bourreau de changer d’attitude. En vain.

La première grâce qu’elle obtient au ciel, sera sa conversion. Nous sommes en 880.

Elle est invoquée pour faire cesser la sécheresse ou arrêter la pluie. Devant la beauté de Solange, comment ne pas penser à cette citation : « Ne la convoite pas dans ton cœur pour sa beauté. » (Livre des Proverbes)

Courte prière de sainte Solange (alors qu’elle est agressée) :

« Jésus, mon Jésus, secourez-moi ! »

Joseph de Veuster naît dans une famille belge de langue flamande au village de Tremelo en 1840. Il est le septième de huit enfants dont quatre entreront en religion. Il suit l’un de ses frères dans la Congrégation des Sacrés Cœur de Jésus et Marie (ou Pères de Picpus), prenant le nom de Damien. Il y développe son amour de l’adoration eucharistique qui sera son seul soutien dans les heures de solitude, et son amour de la Sainte Vierge.

Dans son ardeur missionnaire, le jeune religieux s’adresse directement au supérieur général et obtient la permission de partir, à la place de son frère tombé malade, dans la mission nouvellement fondée aux îles Hawaï. Il s’embarque avant même son ordination sacerdotale qui lui sera conférée à Honolulu. Le gouvernement avait regroupé d’autorité tous les lépreux de l’archipel dans l’île Molokaï, le Père Damien est choisi parmi d’autres volontaires pour assurer une présence sacerdotale dans cet enfer de désespoir et de misère morale. Il organise alors la vie religieuse, sociale et fraternelle dans cette île mise au ban de la société. Il se solidarise avec les lépreux (il aimait dire : “nous les lépreux”) et même, malgré ses précautions, il est atteint à son tour par la maladie.

« Qu’il est doux de mourir comme un enfant du Sacré-cœur », disait-il à son dernier jour. Il avait souhaité que ce fut le jour de Pâques; ce fut le Lundi Saint, 15 avril 1889. Il est béatifié par saint Jean-Paul II en 1995.

« À la suite de saint Paul, saint Damien nous entraîne à choisir les bons combats (cf. 1 Tim 1, 18), non pas ceux qui portent la division, mais ceux qui rassemblent. Il nous invite à ouvrir les yeux sur les lèpres qui défigurent l’humanité de nos frères et appellent encore aujourd’hui, plus que notre générosité, la charité de notre présence servante. » (Benoît XVI)

Saint Damien est fếté le 10 mai, date de son arrivée sur l'île de Molokai

Prédicateur apostolique d'Andalousie et auteur, né à Almodóvar del Campo, petite ville du diocèse de Tolède, Espagne, le 6 janvier 1500 ; mort à Montilla, le 10 mai 1569.

À l'âge de quatorze ans, il est envoyé à l'université de Salamanque pour y étudier le droit. Ayant pris goût à la jurisprudence, il retourna au bout d'un an chez son père, où il passa les trois années suivantes à pratiquer la piété la plus austère.

Sa merveilleuse sainteté impressionne un franciscain qui passe par Almodóvar et, sur les conseils de ce dernier, il entreprend l'étude de la philosophie et de la théologie à Alcalá, où il a la chance d'avoir pour professeur le célèbre dominicain De Soto.

Ses parents moururent alors qu'il était étudiant et, après son ordination, il célébra sa première messe dans l'église où ils étaient enterrés, vendit les biens de la famille et donna le produit de la vente aux pauvres.

Il vit dans la rupture des liens naturels une vocation pour le travail missionnaire à l'étranger et se prépara à aller au Mexique en Amérique. Alors qu'il attendait, à Séville en 1527, une occasion favorable pour partir vers son nouveau champ de travail, sa dévotion extraordinaire dans la célébration de la messe attira l'attention de Hernando de Contreras, un prêtre de Séville, qui fit part de ses observations à l'archevêque et inquisiteur général, Don Alphonso Manrique.

L'archevêque voit dans le jeune missionnaire un instrument puissant pour stimuler la foi en Andalousie et, après de nombreuses persuasions, Jean est amené à renoncer à son voyage en Amérique.

Son premier sermon est prononcé le 22 juillet 1529, et sa réputation est immédiatement établie ; les foules se pressent dans les églises à chacun de ses sermons. Son succès lui vaut cependant la haine d'une certaine classe et, alors qu'il vit à Séville, il est traduit devant l'inquisiteur qui l'accuse d'exagérer les dangers de la richesse et de fermer les portes du paradis aux riches. Son innocence fut rapidement prouvée et, sur invitation spéciale de la cour, il fut désigné pour prononcer le sermon de la prochaine grande fête dans l'église de San Salvador, à Séville.

Son apparition est une cause de réjouissance publique. Il commença sa carrière de prédicateur apostolique en Andalousie à l'âge de trente ans. Après neuf ans dans cette province, il retourna à Séville pour ensuite partir vers les champs plus vastes de Cordoue, Grenade, Bolza, Montilla et Zafra. Pendant les dix-huit années qui précédèrent sa mort, il fut victime d'une maladie constante, résultat des épreuves de son apostolat de quarante ans. Il fut déclaré Vénérable par Clément XIII, le 8 février 1799, et béatifié par Léon XIII, le 12 novembre 1893. Il est canonisé par Paul VI le 31 mai 1970, et présenté à cette mocassin comme modèle de vie sacerdotale.